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Ms. Marvel tome 1 sur 1

Roberto de la Torre (Illustrateur)
EAN : 9780785119968
136 pages
MARVEL - US (28/03/2007)
5/5   1 notes
Résumé :
Straight out of the pages of New Avengers and House of M! Call your friends, wake the neighbors, shout it from the rooftops! Come along for one heck of a wild ride as Brian Reed (co-writer of the thrilling Spider-Woman: Origin) joins forces with penciler extraordinaire Rob de la Torre for an action-packed adventure that includes special guest-stars Captain America and Jessica Jones. All this and an alien invasion that could mean the end of life on Earth, is tucked i... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome est le premier d'une série consacrée à Carol Danvers, deuxième série à porter ce nom après l'initiale de 1977. Il contient les épisodes 1 à 5, ainsi que les 16 pages originales de Giant Size Ms. Marvel, initialement parus en 2006, écrits par Brian Reed, dessinés par Roberto de la Torre, encrés par Jimmy Palmiotti et mis en couleurs par Chris Sotomayor. Les couvertures ont été réalisées par Frank Cho.

Le réveil sonne à 06h45, Carol Danvers se réveille et va jeter un coup d'oeil à New York depuis sa terrasse. Il lui faut un peu de temps pour se souvenir que la réalité de House of M a été effacée et qu'elle ne fait plus partie de l'élite dans la la Maison de Magneto. Elle passe son costume de superhéroïne et se rend en volant à son rendez-vous, une apparition dans un spectacle pour une association caritative. En vol, elle est attaquée par un individu se faisant appeler Sir Warren Traveler qu'elle reconnaît. Il dispose du pouvoir de se déplacer dans le temps lui permettant d'être présent en plusieurs versions au même moment, ainsi que de quelques pouvoirs magiques. Après avoir réglé cette agression et fait son apparition, rentrée chez elle, elle décide qu'elle doit faire quelque chose de sa vie et redevenir la meilleure. le lendemain en se rendant à un autre rendez-vous, elle doit cette fois-ci neutraliser Stilt-Man.

Quelques temps plus tard, Carol Danvers est en train de déjeuner à la terrasse d'un café avec Jessica Drew. Elle lui raconte qu'après avoir neutralisé Stilt-Man, elle a réussi à arriver à l'heure pour son rendez-vous avec Sarah Day, l'agent des stars, et de plusieurs superhéros dont Captain America, les Fantastic Four, les X-Men. Elle raconte comment elle a décidé de mériter son titre de superhéroïne et de recommencer à patrouiller le ciel de New York, plutôt que de choisir la solution de faciliter et de réintégrer l'équipe des Avengers. Comme elle n'a pas vraiment d'actualité à promouvoir, Sarah Day l'informe qu'elle ne pourra que lui proposer une ou deux interviews télé sur le thème Que sont-ils devenus ? le soir-même, Ms. Marvel patrouille le ciel et voit passer une comète verte. Elle appelle Captain America pour demander l'aide des Avengers, mais ceux-ci ne sont pas disponibles. Elle décide donc de suivre la traînée verte, même si elle ne vole pas assez vite pour la rattraper. Cette comète est en fait un vaisseau spatial qui s'écrase à Spaulding, une petite ville de Géorgie, comptant 3.791 habitants. Arrivée sur place Ms. Marvel constate que le vaisseau contenait des Brood qui ont commencé à s'attaquer à la population.

Le personnage de Carol Danvers a été créé en 1968, par Roy Thomas & Gene Colan, un personnage secondaire dans une histoire consacrée au premier Captain Marvel du nom, un Kree de sang mêlé. C'est en 1977 que Carol Danvers devient une superhéroïne sous le nom de Ms. Marvel, dans le premier numéro de la série du même nom, réalisé par Gerry & Carla Conway, et dessiné par John Buscema, puis écrite par Chris Claremont dès l'épisode 3. En 1982, Claremont rapatrie le personnage dans l'univers des X-Men et lui donne de nouveaux pouvoirs et un nouveau nom de superhéroïne Binary, avec un costume dessiné par Dave Cockrum. En 1998, Carol Danvers change à nouveau de nom pour s'appeler Warbird, lorsqu'elle réintègre les Avengers, grâce à Kurt Busiek & George Pérez. Ce tome contient donc les premiers épisodes de la deuxième série consacrée au personnage, même si elle est apparue régulièrement dans l'univers Marvel entre les années 1970 et les années 2000. L'écriture de cette série est confiée à Brian Reed, un scénariste ayant peu écrit pour les comics. Il décide d'attaquer tout de suite, sans revenir sur les origines du personnage. Il hérite donc de sa version dans son costume noir et révélateur, et de son moment e gloire dans House of M (2005, de Brian Michael Bendis & Olivier Coipel). Il construit son intrigue sur 2 ennemis : une invasion extraterrestre, suivi par Sir Warren Traveler. le lecteur habitué des comics de superhéros tique un peu en découvrant ce premier ennemi : lutter contre des extraterrestres est à peu près aussi générique que de lutter contre des robots. D'un autre côté, le scénariste fait preuve d'un certain courage en ne s'appuyant pas sur des ennemis connus. Cela produit un effet inattendu : ces 2 affrontements successifs donnent une impression de neuf, sans rabâcher le passé jusqu'à le régurgiter.

La construction du scénario prend le lecteur au dépourvu également sur le plan de la situation civile de l'héroïne. Visiblement, celle-ci n'a pas de problème d'argent puisqu'elle est propriétaire d'un bel appartement newyorkais avec une terrasse privative. Elle rencontre de temps à autre Jessica Drew, sa meilleure amie avec qui elle papote comme 2 vraies copines. Son identité secrète n'en est pas une puisqu'elle est connue de tout le monde ; d'un autre côté son masque ne cache pas vraiment son visage. le scénariste surprend encore son lecteur lorsque Carol Danvers affiche sa conscience d'être quelqu'un capable de grande chose, une confiance en elle peu habituelle chez les superhéros. Il s'amuse un petit peu avec sa beauté physique, mais sans systématisme, sans impression d'exploitation du corps de la femme. Dans une séquence, elle est dérangée dans sa baignoire. Dans une autre, elle indique à Doctor Strange qu'il peut maintenant la lâcher car l'attaque est passée, une touche d'humour attestant que Carol Danvers est consciente de l'effet qu'elle fait aux hommes. Il faut dire qu'elle porte un costume de cuir assez suggestif.

Dans un premier temps, Roberto de la Torre suit la tendance avec un costume un peu trop révélateur, en particulier très étroit au niveau de l'entrejambe, et peu couvrant au niveau des fesses. Par contre ce n'est pas extrêmement visible, car il n'utilise pas de cadrage focalisé sur la poitrine ou le postérieur de Miss Marvel. Au bout de 3 épisodes, la coupe du costume est revenue à quelque chose de plus traditionnel pour une superhéroïne. le dessinateur ne triche pas sur les formes de l'héroïne : elle a une silhouette épanouie avec une forte poitrine. Mais il n'en rajoute pas non plus dans les poses lascives ou suggestives. Finalement, en tant que femme, la personne de Carol Danvers est plutôt respectée, les dessins montrant sa force, sa puissance, sans se focaliser sur ses rondeurs, sans gros plans plus que suggestif. S'il le souhaite, le lecteur peut donc prendre la forme du costume de Ms. Marvel comme une preuve de sa confiance en elle, plutôt que comme un dispositif pour affoler le lecteur mâle adolescent. Lorsqu'elle est en civil, Carol Danvers s'habille avec des vêtements de marque, ou en mode décontracté, mais sans provocation soulignée par le dessinateur.

Tout au long de ces 5 épisode, le lecteur constate que Roberto de la Torre et Jimmy Palmiotti en donnent pour son argent au lecteur. Ils représentent les décors dans le détail et avec une régularité supérieure à la normale dans un comics de superhéros. Ils passent du temps à représenter les caractéristiques des lieux, que ce soit les aménagements intérieurs des appartements (celui de Carol, celui de Stephen Strange) ou du bureau de Sarah Day. Ils montrent des façades d'immeuble qui ne sont pas interchangeables. En ce qui concerne les personnages, ils leur donnent des visages différents, ainsi que des morphologies variées. le lecteur apprécie les nuances des expressions des visages. Lors des séquences civiles, les postures des personnages sont de type naturaliste. Lors des séquences d'action, ils prennent des postures faisant ressortir leur force et leur puissance. Grâce à ses dessins avec une bonne consistance, le lecteur peut s'émerveiller avec Carol Danvers de découvrir la vue sur New York depuis sa terrasse, ressentir son plaisir à voler gracieusement dans le ciel, souffrir à la voir encaisser les coups portés par Warren Traveler ou Cru, réprimer une grimace de dégoût en découvrant la mutilation que se fait lui-même Warren Traveler, ou encore ressentir la force de l'énergie libérée par Strange et Ms. Marvel.

Le lecteur se rend donc vite compte qu'il s'est plongé dans une série qui s'écarte du moule industriel habituel car elle bénéficie de dessins d'un niveau supérieur à la moyenne, et d'une intrigue qui s'écarte des autoroutes trop souvent empruntées et trop bien balisées. Si l'ennemi de la première aventure est un peu trop générique, le déroulement de l'affrontement montre que Carol Danvers éprouve des difficultés à le vaincre, qu'elle effectue quelques choix malheureux et qu'elle n'arrive pas à sauver tout le monde. La deuxième aventure déconcerte également par la nature changeante de Sir Warren Traveler, franchement animé de mauvaises intentions, mais aussi pas très bien dans sa tête. le scénariste réussit à introduire le doute sur son objectif réel. Pour ces 2 histoires, Ms. Marvel apparaît bien comme l'héroïne de sa série et qui n'a certainement pas besoin d'être sauvée, mais qui ne refuse pas l'aide qu'amène une collaboration.

Les couvertures très léchées de Frank Cho promettent une héroïne pulpeuse et pleine de punch, évoquant la présentation un peu racoleuse des pulps des années 1940. À l'intérieur, le lecteur découvre une femme dotée d'une belle confiance en elle, ayant décidé de relever le défi de faire quelque chose de mémorable de sa vie. Roberto de la Torre et Brian Reed montrent une femme bien dans sa peau, séduisante sans être racoleuse, prompte à l'action et puissante, sans être infaillible. Ils réussissent à respecter les conventions des comics de superhéros, tout en trouvant un ton personnel inattendu. le lecteur a passé un bon moment de lecture et il sait qu'il reviendra pour le tome 2.
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