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Critique de Tom_Otium


J'ai bien aimé cet espèce d'essai philosophico-scientifique, avec son découpage en chapitres tels que l'amour, la mort, le plaisir, le bonheur, le travail. Cela permet une relecture partielle thématique. Par contre son titre est mal choisi. Plutôt qu'un éloge de la fuite, on est plutôt face à une critique du système hiérarchique, de l'éducation, des institutions, de la religion... C'est très soixante-huitard, très gauchiste dans l'esprit. L'avantage c'est que l'auteur n'est pas irresponsable, il n'incite pas à une fuite sans intérêt, dans les divertissements par exemple. Au contraire, il a un vrai projet politique, écologique, humaniste, anticapitaliste, basé sur la connaissance et aboutissant à un gouvernement mondial. Ce livre est aussi très déterministe et peu donc sembler pessimiste : il n'y a pas d'amour, pas de liberté, il n'y a que le plaisir, notre seul véritable moteur. Malheureusement on ne prend pas beaucoup de plaisir à lire cet ouvrage. Car l'auteur radote beaucoup et qu'il n'est pas toujours très clair et concis. C'est donc un bouquin inégal, qui peut être parfois passionnant et parfois compliqué ou hors-sujet.

Pour essayer de résumer (ou plutôt de caricaturer) brièvement la pensée de l'auteur : les êtres humains fuient l'angoisse de l'inaction ainsi que la souffrance. Ils recherchent le plaisir mais aussi les règles pour savoir comment se comporter ; ce faisant ils assurent leur conservation. Mais ils sont en compétition car souvent, le bonheur des uns fait le malheur des autres. Il y a une donc hiérarchie qui se met en place (selon un critère qui n'est plus la force mais l'intelligence) pour déterminer les dominants des dominés. Les dominants ont accès à plus d'espaces et d'êtres gratifiants et donc source de plaisir, mais ont aussi des responsabilités plus importantes, ce qui produit du stress. Les dominés eux aussi subissent beaucoup et développent ainsi des maladies psycho-somatiques. Dans cette compétition organisée par les dominants, il faudrait donc soit se battre (avec tous les inconvénients que cela comporte) soit fuir.
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