Ce petit livre est un trésor que j'aime conseiller. Tel un conte, son style éminemment poétique est empreint de sagesse ancestrale qui alimente des réflexions bien actuelles.
Pour moi, qui suis dérangée par la poussière,
Jacques Lacarrière en parle avec sagesse. Au cours de ce récit, il nous emmène dans les steppes poussiéreuses d'Anatolie, au temps des sultans Seldjoukides repoussant les Mongols de Gengis Khan.
Depuis des années,
Yunus Emré balaie sans cesse la cour du couvent, en priant et en méditant. Ce derviche, poète, troubadour vit dans le tekké de Konya, une des villes les plus saintes qui a échappé à la destruction des envahisseurs. Il part ensuite de caravansérails, en jardins et en mosquées, sa méditation s'élargit sur les routes, il apprend à se défaire des illusions pour trouver la vérité. Et le vent qui transporte
la poussière du monde, disperse ses chants pour les amener aux oreilles de ceux qui savent écouter la rumeur de la terre.
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