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Critique de Tastevin
Guillaume Lacotte passe en revue les trucs et astuces littéraires qui fleurissent sous la main des auteurs contemporains et qui trouvent grâce, apparemment, auprès des éditeurs. le lecteur français en est-il si friand que cela ? le chapitre « roman de plage » pourrait le laisser penser tant les scénarios évoqués ressemblent à ceux de deux auteurs à succès que l'on aura charité à ne pas citer. (Bien qu'au fond d'eux-mêmes et forts du montant de leur compte en banque, ils se fichent éperdument de l'avis d'un obscur intervenant à Babelio. Non. La charité s'adresse plutôt à leurs lecteurs que l'on prendra garde de ne pas vexer).
Avant lui, Mogan Sportes avait rédigé un percutant « souverain poncif », ouvrage qui, par le truchement d'une conversation digne de « Bouvard et Pécuchet », répertorie les banalités, les clichés, les lieux communs et autres fadaises présents dans maints ouvrages y compris ceux qui ont la faveur des critiques.
Adhérent à un club de lecture, j'observe que le lectorat français reste très féminin. D'où l'avalanche de livres rédigés par de gentes dames dont certaines pour ne pas dire une bonne partie ne se distinguent guère par l'originalité des sujets traités : ah ! Ma dépression ! Oh ! Mon divorce ! Héla ! Mes peines de coeur ! Par ailleurs, le lecteur vigilant notera les clichés à la mode qui semblent inévitables dans le roman moderne mais aussi les scénarios de séries télé. Les personnages fument ou ont fumé du cannabis et ils sont tous divorcés. Quand ils n'exercent pas une fantaisiste fonction de policier, ils ou elles sont écrivains, scénaristes, metteurs en scène, bref gens du spectacle et de l'entre-soi parisianiste. Enfin, pour être tout à fait au diapason de l'air du temps, le texte est rédigé intégralement au présent. Profiter de la richesse des conjugaisons de notre grammaire se révèle bien trop passéiste et surtout trop élitiste. Il faut faire dans le populaire mais juste que pour le style. Pour le reste ce sera voyage dans des jets privés, champagne à gogo et vacances en Californie.
Mettons de coté des prix comme celui de France Inter. Cette station de radio prétendument de service public (mais quel public ?) sélectionne soigneusement un lectorat très intellectuel qui élit des ouvrages alambiqués (sept), abscons (Zone), lourdement militant (règne animal).
Notons enfin l'apologie de la supercherie intellectuelle représentée par ces soi-disant romans qui sont en fait des biographies romancées à l'intérieur des quelles l'auteur ne prend pas même le soin de changer le nom du personnage principal. Et vous aurez un aperçu – partiel mais réaliste- de la production littéraire contemporaine.
Avant lui, Mogan Sportes avait rédigé un percutant « souverain poncif », ouvrage qui, par le truchement d'une conversation digne de « Bouvard et Pécuchet », répertorie les banalités, les clichés, les lieux communs et autres fadaises présents dans maints ouvrages y compris ceux qui ont la faveur des critiques.
Adhérent à un club de lecture, j'observe que le lectorat français reste très féminin. D'où l'avalanche de livres rédigés par de gentes dames dont certaines pour ne pas dire une bonne partie ne se distinguent guère par l'originalité des sujets traités : ah ! Ma dépression ! Oh ! Mon divorce ! Héla ! Mes peines de coeur ! Par ailleurs, le lecteur vigilant notera les clichés à la mode qui semblent inévitables dans le roman moderne mais aussi les scénarios de séries télé. Les personnages fument ou ont fumé du cannabis et ils sont tous divorcés. Quand ils n'exercent pas une fantaisiste fonction de policier, ils ou elles sont écrivains, scénaristes, metteurs en scène, bref gens du spectacle et de l'entre-soi parisianiste. Enfin, pour être tout à fait au diapason de l'air du temps, le texte est rédigé intégralement au présent. Profiter de la richesse des conjugaisons de notre grammaire se révèle bien trop passéiste et surtout trop élitiste. Il faut faire dans le populaire mais juste que pour le style. Pour le reste ce sera voyage dans des jets privés, champagne à gogo et vacances en Californie.
Mettons de coté des prix comme celui de France Inter. Cette station de radio prétendument de service public (mais quel public ?) sélectionne soigneusement un lectorat très intellectuel qui élit des ouvrages alambiqués (sept), abscons (Zone), lourdement militant (règne animal).
Notons enfin l'apologie de la supercherie intellectuelle représentée par ces soi-disant romans qui sont en fait des biographies romancées à l'intérieur des quelles l'auteur ne prend pas même le soin de changer le nom du personnage principal. Et vous aurez un aperçu – partiel mais réaliste- de la production littéraire contemporaine.
