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Critique de philippe6344a17


Le roman L'homme qui aimait trop travailler d'Alexandre Lacroix, paru en 2015, s'articule autour de Sommer, le personnage principal. Responsable efficace d'une chaîne logistique pour une grande entreprise de biscuits, ce dernier partage avec nous, au gré d'une journée de travail, les réflexions qu'il porte sur les différentes tâches qui lui incombent et sur les relations qu'il a avec ses collègues et les gens de son entourage.
À travers ces réflexions, Sommer nous fait voir l'homme cérébral (c'est le mot!), qu'il est, celui qui calcule, qui pèse le pour et le contre, qui pose un regard froid et analytique sur chaque situation, mais surtout, dans le cas qui nous intéresse, qui trouve son plaisir lorsque l'esprit, hautement sollicité par le travail, se tend et se concentre aux résolutions et au maintien des équilibres.
Sous l'angle d'analyse de ce personnage, le texte de Lacroix est réussi. D'abord, en multipliant les situations où l'on voit Sommer agir en conformité avec sa raison, l'auteur nous permet de découvrir à qui nous avons à faire. Ensuite, parce que la narration se fait à la première personne du singulier, le procédé, en nous convient dans l'intimité réflexive et rationnelle de Sommer, permet encore l'accentuation du trait caractériel du personnage. Enfin, en nous préparant une finale en apothéose où, confronté aux conséquences douloureuses de sa nature Sommer continue pourtant ses réflexions, l'auteur montre que la cérébralité de son personnage, davantage qu'accessoire, se voulait peut-être, quelque part, le sujet même de son récit.
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