AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Biblismini


Les nouvelles technologies et l'essor du marché ont permis la création d'une "bioéconomie" mondialisée. L'exploitation du corps des humains ne date certes pas d'hier mais, à présent que la chair dont nous sommes fait peut, comme celle des autres animaux, être assez aisément morcelée, étudiée, conservée et transportée à travers le monde, tous les processus biologiques peuvent être utilisées aux fins les plus diverses pour soigner, prolonger la vie, éventuellement la régénérer et même investir dans un "capital santé" comme on investit en bourse. Des banques de sang, d'organes, de tissus, de cellules et de gamètes ont pu ainsi être créées. Bien que la rhétorique de l'industrie médicale porte aux nues la notion de don, celle-ci repose en très grande partie, pour ne pas dire quasi-exclusivement, sur la commercialisation du corps des populations les plus défavorisées. Les femmes, à cause de leur rôle reproductif, sont particulièrement exposées à cette exploitation, leur corps pouvant être utilisé comme réserve de cellules thérapeutiques ou pour porter des enfants à la demande. Les ovules, les cellules souches embryonnaires ou foetales, ainsi que celles du cordon ombilical pouvant être utilisées aussi bien pour engendrer de nouvelles vies que pour régénérer des tissus ou des organes vieillissants ou endommagés. L'auteure se positionne en féministe matérialiste plaidant pour un retour à une vision intègre de la personne, un ouvrage de référence indispensable.
Lien : https://leventdanslessteppes..
Commenter  J’apprécie          10



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}