Celle qui s'aime enfin

Ce livre déroule les bons sentiments en une suite de scènes toutes plus prévisibles les unes que les autres. Les références sociales, littéraires, le milieu dans lequel évoluent les protagonistes sentent bon le téléfilm dans lequel les personnages surjouent. Ils sont beaux, doués, malgré tout tourmentés, et sortent brillamment des épreuves que la vie leur a réservées. On sourit parfois à l'évocation, le père qui s'est enfui, le suicide de la maman, la mort du mari, la référence au film de Sautet couronnant le tout. La montée en puissance de l'amour qui sauve tout baigne dans un océan de poncifs amoureux. Les anagrammes au goût douteux sont censés apporter une dose d'originalité, soulignant assez lourdement les moments délicats, au cas où le lecteur se serait perdu en route.
Et le pauvre hère sauvé des eaux confine au ridicule le plus achevé.
La bonne volonté dans l'écriture ne suffit pas,
Une adaptation télévisuelle sur une chaîne publique trouvera son public assurément.
J'ai lu ce roman pour faire plaisir à quelqu'un qui l'avait apprécié.
Désolé mais pour moi, c'est non.
Avis négatif très rare pour moi qui suis un lecteur magnanime.