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Critique de AlouquaLecture


Ce roman n'en est pas vraiment un, il n'est pas non plus une autobiographie. Rubiel e(s)t moi se situe à mi-chemin, comme le dit si bien Vincent Lahouze, c'est une autobiographie fictive.
Qu'aurait été la vie du petit Rubiel si celui-ci était resté en Colombie, s'il n'avait pas été adopté ? Je pense que chaque enfant adopté se pose un jour la question de savoir ce qu'aurait été sa vie, ce qu'il ou elle serait devenu, aurait-il ou elle fini par être adopté par une autre famille ? Un enfant adopté peut se poser des tas de questions sur cette vie qui ne sera jamais la sienne, mais qui peut dire avec certitude comment elle aurait pu être ?
Alors oui, tout cela n'est forcément que fiction, mais pourquoi ne pas se servir de cette fiction pour tenter d'imaginer la personne que l'on aurait pu être. Mais si justement faire vivre cet enfant, lui inventer une vie, est-ce que quelque part ce n'est pas malsain ? le petit Rubiel fait partie de l'homme qu'est devenu Vincent, pourquoi leur donner deux histoires tellement différentes ? Un exutoire ? Une manière d'exorciser cet enfant qui était peut-être voué à une vie de misère et confrontée à la mort ?
Au final, quelles que soient les raisons, le résultat est un livre très prenant à lire, émouvant. le style est parfois un peu perturbant avec des phrases hyper longues et parfois sans ponctuation comme les virgules. Mais l'auteur a une plume qui claque, qui dit ce qu'elle a à dire, elle est incisive, elle peut se montrer poétique à certains moments, et tellement tranchante à d'autres.
J'ai découvert Vincent avec ce lire, et je sais que maintenant je vais suivre son actualité et ses écrits.
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