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Critique de Mermere


Lu dans le cadre du prix des Incorruptibles 2017-2018.

Malheur de malheur, quelle galère ce roman... Mais comment peut-on écrire, publier, et vendre des histoires pareilles ? Que c'est mauvais... dans l'écriture, dans l'histoire, dans presque tout de ce roman. J'ai vraiment passé un mauvais moment à lire ce livre et pourtant j'aime courir !!! Il me tardait vraiment de franchir la ligne d'arrivée.
L'histoire tient autour de rien du tout, un grand-père qui veut donner une médaille à son petit-fils et qui se rend à la capitale avec lui. Il y a un pseudo suspens qui fait pschitt au bout de trois pages sinon il ne se passe pas grand chose. On sent que l'auteur a voulu nous parler du pays où elle vit, l'Éthiopie mais ça ne repose sur rien de solide. Elle nous parle de la passion nationale des jeunes pour la course mais bon, franchement, c'est pas suffisant pour faire une histoire. Je n'ai pas relevé toutes les horreurs de style (non, non pas erreurs) mais franchement que c'est lourdingue tout ça... Et je ne pense pas que la faute repose seule sur la traduction. Dès que l'auteur veut nous faire un petit point sur quelque chose elle fait parler son narrateur qui arrive avec des sabots énormes (des moon-boots plutôt !) : "ah oui, j'oubliais de vous dire mais..." Que c'est mauvais... A un moment du livre, Solomon le jeune enfant de 11 ans rentre dans un magasin où son grand-père vient de faire un malaise et il nous dit que ses yeux n'arrivent pas à voir dans la pénombre : notre cerveau, qui n'est pas idiot, comprend tout de suite qu'il vient de dehors, où il faisait soleil, et donc ses yeux n'arrivent pas à voir dans l'obscurité. Et bien l'auteur nous ouvre une horrible parenthèse pour nous dire : "(il faisait beau dehors"). Et tout est comme cela, tout est mal écrit, ça sonne faux...
Et je ne parle même pas de l'image de la femme dans ce livre, c'est une honte. Certes c'est peut-être en vigueur en Éthiopie actuellement mais franchement je ne pense pas que ce soit une bonne chose de montrer cela à nos élèves français qui ne sont déjà pas toujours très attentionnés envers les femmes (quand on voit leurs idoles misogynes comme Orelsan et autres rappeurs qui traitent la femme avec mépris...)
Pour finir on est pas à une incohérence près, à la fin le héros revient avec des médailles, il doit avoir désormais 18 ans (puisque c'est l'âge minimum pour participer à des compétitions internationales comme les jeux olympiques) mais il est aux côtés d'une championne médaillée elle-aussi alors qu'elle était déjà championne 7 ou 8 ans avant (en athlétisme ça paraît très peu probable).

Bref, comme chaque année les Incorruptibles nous livrent une perle de médiocrité et je pense que ce livre a décroché la médaille d'or dans la cuvée 2017. Par pitié les jurés du prix, faites un effort, il y a tellement de bons livres en littérature jeunesse, épargnez-nous ce genre d'horreur...
A déconseiller (d'ailleurs les premiers retours des élèves sont très décevants). J'aimerais vraiment qu'on m'explique un tel choix dans cette sélection...
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