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Critique de QueLire


Au commencement du septième jour est l'un des romans de cette rentrée littéraire 2016 que j'attendais avec le plus d'impatience. Luc Lang est parti d'un sentiment aussi simple que le doute et l'a transformé en une quête d'identité des plus profondes. Un excellent roman qui va bien au-delà de ce à quoi je m'attendais.

Au commencement du septième jour ou la tentation de réparer ce qui a été brisé

Thomas et Camille sont des cadres très pris par leur travail respectif. le couple semble à la dérive, Camille s'éloigne régulièrement du domicile conjugal pour raison professionnelle, laissant son mari miné par le doute. Un soir, Thomas apprend que sa femme est hospitalisée. Victime d'un grave accident de la route, elle est dans le coma. Quoi qu'il advienne, elle ne sera plus jamais la Camille qu'il avait épousée ni la mère que ses enfants ont connue. Mais pourquoi était-elle sur cette route normande, si loin du trajet qu'elle aurait dû emprunter ? Comment sa voiture a-t-elle pu faire une telle sortie de route à un endroit à première vue sans risque ? Et qui est ce collègue avec qui elle semblait si complice ?

Luc Lang pose les premières pierres d'une quête identitaire

Fin du livre 1, le choc. Début du livre 2, la remise en question. Thomas a du mal à gérer ses états d'âme et tente de préserver ses enfants. Cet évènement sera l'occasion pour lui, de déconnecter d'un travail pour lequel il a tout donné et dont il sera écarté dès son mal-être perçu. L'occasion également de se rapprocher de son frère, berger dans les Pyrénées. Mais un secret de famille longtemps enfui refait surface et c'est à la recherche de l'histoire de sa famille que Thomas part. Direction l'Afrique où sa soeur est allée s'exiler.

Mon avis

J'ai beaucoup aimé "Au commencement du septième jour", car il nous emmène là où l'on ne l'attend pas. Je m'attendais à une quête sur les raisons de l'accident de Camille et Luc Lang nous emmène bien plus loin, occultant presque ce qui aurait pu être le sujet du roman et qui se révèle être uniquement le déclencheur du thème principal qui est la recherche d'un secret de famille. J'ai envie de dire, bien joué ! le quatrième de couverture attire Monsieur tout le monde et le roman subjugue le lecteur exigeant. Mais n'est-ce pas risqué de jouer l'abordable alors que le roman ne l'est pas vraiment ?

Le livre 1 m'a donné envie de savoir ce qui était arrivé à Camille et quels étaient ses secrets. le livre 2 commence par une randonnée en solitaire, d'où Thomas aurait pu ne pas revenir. Mais le début de son voyage intérieur m'a semblé très lent, cette partie dans les Pyrénées qui pose pourtant les bases de la vraie histoire du roman m'a presque ennuyée. Et puis arrive le départ, l'Afrique et l'aventure, la terreur liée à Boko Haram et là, je m'accroche au wagon et m'aperçois enfin de la profondeur de ce roman. Luc Lang en parle comme d'un roman biblique, ne serait-ce que par le titre « Au commencement du septième jour » et les prénoms des protagonistes : Pauline, Jean, Thomas...

Un roman où l'on découvre tout des personnages, petite touche par petite touche et où chaque paysage traversé par Thomas est décrit avec une précision quasi chirurgicale.

Si j'ai beaucoup aimé ce roman, je dois bien avouer qu'avec ses 537 pages il m'a semblé bien long. Certaines descriptions alourdissent l'histoire qui par moment m'a ennuyée. Pourtant, l'instant d'après, un évènement suscitait à nouveau mon intérêt.

Un excellent roman, mais qui ne sera pas un coup de coeur, car je suis persuadée que 100 pages de moins lui auraient été bénéfiques.
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