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Critique de migdal


Sans le commentaire de Marie-Pierre, je n'aurai sans doute jamais lu cet ouvrage que mon père avait acquis en 1956 dès sa publication. J'avoue que « les grandes vacances » de Francis AMBRIERE m'ont vacciné contre les publications consacrées aux prisonniers de guerre (et particulièrement les gradés) et je suis entré dans ce roman avec des préventions qui ont disparu au fil des chapitres.

En grande partie autobiographique, ce récit confronte le lieutenant de réserve François SOUBEYRAC (instituteur socialiste pacifiste) au Commandant WATRIN (enfant de mineur, soldat glorieux de la Grande Guerre devenu militaire de carrière) dans une tragédie en trois actes.

La nuit de Volmerange exécute un soldat rebelle. La compagnie d'infanterie se rend aux allemands lors de la La nuit du Bois Joyeux à l'issue de la bataille de Rehel. La nuit de Tempelhof voit les deux officiers disparaitre du camp d'internement après la représentation d'une pièce d'Armand SALACROU…

Armand LANOUX nous dépeint l'évolution morale et psychologique des deux hommes et de leur entourage, dans un contexte qui fissure les préjugés des uns et les réflexes de castes des autres. Le vernis disparait, la vérité des hommes se révèle au fil des pages et des dialogues dans une narration qui rappelle certaines pages de François MAURIAC et révèle aux protagonistes leurs vocations. le tout dans une langue superbe.

Un roman bouleversant qui rend hommage aux héros du printemps 1940 et m'a rappelé la mémoire de Paul NIZAN (passé du royalisme au communisme puis au socialisme après le pacte germano soviétique) mort pour la France le 23 mai 1940 lors de la bataille de Dunkerque.
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