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Critique de gerardmuller


Rue des Mamours / Jacques Lanzmann
Il y a aussi des tas de petits têtards en plus des intellectuels et du beau monde dans le quartier de Saint-Germain des Prés. Ils ont neuf ou dix ans et n'ont pas leurs yeux dans leur poche. Ils savent tout de la vie privée de chacun dans la rue, aussi bien celle de leurs parents que celle de leurs voisins. Grâce à la télé, ils ont acquis un vocabulaire tout fait de slogans, que ce soit par la publicité ou par les films.
L'un de ces têtards, c'est Nicolas et c'est lui qui rapporte les potins du quartier. Il a bientôt dix ans, il est fin observateur des adultes et il nous fait découvrir tous les secrets de la rue des Mamours, et le moins que l'on puisse dire c'est que ce n'est pas triste ! Il connaît les choses de la vie et le « mamourage » n'a plus de secret pour lui. Il a l'oreille fine, une bonne mémoire et le caquet bien affilé. Il sait que la chambre nuptiale des jeunes mariés est faite pour étudier la géographie des corps, là où coulent les rivières du plaisir. Il sait aussi que « les gens riches, si ça ne sort pas, ça peut pas montrer qu'ils sont riches, et donc ou bien ils réceptionnent à la maison ou bien ils vont se faire réceptionner au-dehors de la maison dans des endroits à la mode. Les gens pauvres, c'est pas pareil, eux ils se couchent tôt. »
Dans un style inégalé et tout à fait hors-piste, Jacques Lanzmann nous régale même si par moment on sature un peu par la répétitivité du propos et qu'il convient de faire des pauses et passer à autre chose. Une kyrielle de personnages absolument fantasques défile tout au long des pages, tous portés sur le sexe. Et on voyage beaucoup dans cette pléthore d'histoires, de Benidorm en Espagne à Nouille Orque en passant pas Niou des Lits ! On ne peut pas nier que l'auteur fait montre d'une imagination débordante et délirante au fil des pages, alternant les jeux de mots et les néologismes très évocateurs pour parler des choses de la vie. Mais quand c'est trop, c'est trop !
En bref un divertissement à avaler par petite dose en raison des longueurs.
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