En France, on connaît
Nadav Lapid, il a réalisé un moyen métrage qui a été remarqué : La Petite amie d'Emile (2006).
Danse encore est un recueil de quatre nouvelles. Il y a de la colère chez
Nadav Lapid. de la fougue aussi dans ce premier livre. Beaucoup d'affects personnels et ça se sent.
Ceci dit, rien que pour les deux premières nouvelles, vous devez acheter ce livre.
Dans
Danse encore, le narrateur en colère contre le monde entier, doit aller chercher à l'aéroport, un vague oncle qui revient d'Argentine. Comme il n'a pas sa description, il repère un vieil homme, qui silencieux se laisse embarquer…
Dans Mon frère, certainement la plus belle des quatre nouvelles, le narrateur décide de rendre visite à son frère qui se désespère dans le camp où il effectue son service militaire. La nouvelle est d'une lucidité effrayante, comme un petit matin après une longue nuit. Il y a toujours de la colère mais elle s'estompe au profit d'une ironie. Qui a dit que " l'ironie était la politesse du désespoir " ?
La dernière nouvelle, Qui cherche Amir Banbaji ? est une quête de sa propre condition d'écrivain. Cet exercice un peu laborieux est rendu nécessaire par la volonté.
Nadav Lapid a une écriture nerveuse et bouillonnante. Parfois très imagée mais toujours très ancrée dans le réel, ce quotidien, dans cette terre poussiéreuse.
Danse encore est le premier livre de
Nadav Lapid et la promesse d'un bel avenir littéraire.
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