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Critique de Limoncella


Une Comédie moderne que je verrai bien adaptée sur écran blanc !

Une charmante comédie, Rhapsodie Française le genre le plus difficile à rédiger... écrite par le pétillant Antoine Laurain, inspiré peut-être au départ par ses lectures de Modiano dont j'avais beaucoup aimé la rencontre au Parc dans La femme au carnet rouge après avoir lu "Le chapeau de Mitterrand " ce roman facétieux et raffiné dont l'adaptation est très réussie.

Ce nouveau livre directement inspiré de nos souvenirs collectifs des années 80 voit se combiner, s'entortiller, jusqu'à se confondre des personnages succulents réunis par une lettre que Alain Massoulier ex guitariste d'un groupe retrouve 30 ans trop tard. ...et exploite !
Une lettre expédiée par un Label Musical qui va tout déclencher (Chez Antoine Laurain les objets de "chaque jour" sont souvent les adjuvants des personnages)
Le dessein d'Alain à partir de ce moment là est d'une certaine manière une épreuve en forme de cheminement, de rite initiatique. Et le narrateur externe se confond avec "le personnage réel" qui n'a plus rien à voir avec lui..
Ce n'est ni une projection imagée ni un film de la France contemporaine que les héros vivent dans leur futur ...réel ...mais un mélange de personnalités hétéroclites n'ayant semble-t-il aucun rapport les unes avec les autres...mais la vie réserve de bien étranges surprises.
Antoine Laurain résorbe parfois son schéma narratif, que je suis tentée de qualifier de scénario ou de synopsis tant ses personnages si nombreux...offrent un puzzle difficile à assembler dans la tête du lecteur ...!
mais Antoine Laurain n'a-t-il pas le souhait - comme beaucoup de ceux qui écrivent des comédies - d'en faire réaliser une adaptation...à plusieurs personnages ?
Le plaisir du lecteur n'en est pas amoindri bien au contraire (pour ma part) tout comme celui des nombreuses et inévitables digressions où le narrateur dans un style indirect libre, nous aide à comprendre.

En "grafignant"* au passage le monde politique, celui de l'art contemporain, celui de la musique, en citant plusieurs fois Bowie/Ziggie, hommage qui est rendu au chanteur mytique sans qu'évidemment le romancier ne connaisse son issue fatale coexistant avec la sortie de son livre et l'hyper l'émotion ambiante, ce disciple de Molière, Sacha Guitry, Lubitsch, Marcel Proust aussi et Louis-Ferdinand Céline nous livre tout de même un roman plein de charme et à l'humour léger dont l'invitation à l'évasion est unanimement présente.
"Si vous avez le courage de les poursuivre vos rêves pourront se réaliser "
Ne refusez pas l'invitation que Antoine Laurain vous lance... et suivez le dans le retour vers... son futur !
Dans Rhapsodie française.
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* Grafignier correspond à griffer légèrement en surface sans écorcher.
J'ai trouvé ce terme utilisé au Québec plus savoureux.
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