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Critique de Charybde2


Spectaculaire théâtralité au service d'une satire sociale et politique acérée...

L'Avant-Scène Théâtre publiait en novembre 2010 le texte intégral de cette pièce de Dario Fo, dans sa version française mise en scène par Marc Prin aux Amandiers, assortie d'une brève introduction d'Oliver Celik, , et d'entretiens avec Dario Fo, Marc Prin, Julien Dieudonné (le dramaturge de cette adaptation) et Marie-France Sidet (la traductrice).

Olivier Celik : "L'auteur de pièces aussi folles et militantes que "Faut pas payer !" ou "Mort accidentelle d'un anarchiste" sait comme personne mêler la satire sociale et politique à une théâtralité spectaculaire, inventive, irrésistiblement drôle et d'une remarquable efficacité. C'est que Dario Fo est un auteur doublé d'un prodigieux acteur qui, comme ses maîtres Ruzzante et Molière, maîtrise toutes les ficelles du métier. Doué d'une impressionnante érudition, il a fondé une oeuvre, tantôt seul, tantôt aux côtés de sa femme Franca Rame, comédienne elle aussi, qui mêle avec bonheur et une incroyable pertinence la comédie antique (et son théâtre de doubles), la farce médiévale (et son cortège de grivoiseries), la commedia dell'arte (et ses masques) et le vaudeville (et son incroyable dynamique de jeu), dans une machinerie théâtrale qui ne cesse jamais de revendiquer son artefact. Tout cela au service d'une critique radicale du pouvoir politique, économique, ecclésiastique...

Pièce créée en 1981, dont Dario Fo décrit aujourd'hui ainsi le sujet : "Le texte parle d'un ouvrier qui se trouve dans la situation de sauver Agnelli, qui vient de subir une tentative d'enlèvement, et qui a le visage entièrement brûlé. L'ouvrier dépose le blessé à l'hôpital, le couvre de sa veste et part sans demander son reste. le personnel hospitalier hérite du malheureux défiguré et s'appuie sur les papiers trouvés dans la veste pour lui reconstruire un visage..."

Très bon texte et très bon dossier, qui bien qu'ersatz appréciable, font d'autant plus regretter d'avoir raté les représentations à Nanterre... Mais bon, on ne peut pas voir toutes les pièces de qualité, non plus...
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