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Critique de Axelinou


La collection ‘ L'âme des Peuples ' rassemble des décodeurs sur certains pays. Cette fois-ci l'Argentine, ma dernière destination.

L'auteure nous invite à un voyage dans le temps et dans l'espace. Elle nous fait visiter ce pays en introduisant un pan d'histoire pour chaque région, et nous dit l'impossibilité de décrire ce pays comme un tout. Il est tellement grand d'abord. Il n'est pas homogène, chacun ayant un passé différent. Même le péronisme est une tendance politique à lui tout seul : ni de droite ni de gauche, ultra-libéral qui protège les classes populaires ; d'ailleurs la majeure partie des partis actuels se réclame du péronisme.

La statue de Christophe Colomb a été déboulonnée, les grand-mères manifestent tous les jeudis sur la Place de Mai à Buenos Aires, le Petit Prince de Saint-Exupéry serait né dans la péninsule Valdès, Darwin a exploré la Terre de Feu, la Reine des Pays-Bas est argentine, etc.

Sans oublier, l'asado, le vin, le tango, la croyance en Gauchito Gil, et le football, cette autre religion.

« Tranquilo » répètent sans cesse les Argentins, pour qui le temps est relatif.

Suivent trois entretiens avec :

- Osvaldo Bayer, historien mais aussi écrivain, journaliste et/ou anarchiste, qui a dû s'exiler pendant la (ou une des) dictature, qui, s'il ne veut pas à strictement réécrire l'histoire, ne veut pas qu'elle soit figée – il lutte en faveur des droits indigènes, souligne que 63% des Argentins ont un ancêtre indigène, décrit l'Argentine comme un pays fédéral avec un pouvoir centralisé (sans crainte de la contradiction), enfin clame que le péronisme est à l'image de l'Argentine : politiquement indéfini ;

- Veronica Gimenez Beliveau, sociologue spécialisée sur la religion, le pape et l'identité (tout un programme !), qui tente d'expliquer que l'identité argentine ne peut être décrite mais doit être ressentie, qu'elle est diverse et multiple, qu'elle peut se contredire et s'épanouir en même temps ;

- Marta Ines Minujin, l'artiste plasticienne la plus excentrique et acclamée du pays, qui prétend qu'en Argentine, la liberté c'est l'espace, et qui explique ainsi en quoi cela consiste d'être Portena (habitante de Buenos Aires) : « Marcher dans la rue avec naturel comme si tout t'appartenait. »

L'Âme des Peuples – une collection à suivre !
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