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Critique de hellrick


Précédé d'une réputation de classique immédiat de la Fantasy « grimdark » (sang, sexe, fureur), LE PRINCE ECORCHE déçoit. Tout d'abord, le style laisse franchement à désirer : c'est plat, sans saveur, ça aligne les passages voulus violents mais gratuitement et sans susciter l'intérêt. Tout est écrit à la première personne et Jorg, le héros, âgé de 14 ans, se voit décrit comme un impitoyable chef de bandes dirigeant une petite armée de vauriens sanguinaires qui ne contestent aucunement son autorité. Car Jorg rumine sa vengeance depuis quatre ans, ce qui nous donne donc un psychopathe fort précoce dont les délires renvoient directement à Caligula. de toute façon, tous les personnages sont des brutes et Jorg s'est imposé comme le chef en raison, notamment, de ses excès de folie furieuse. Aucun n'est attachant, aucun n'est vraiment intéressant.
L'auteur semble avoir voulu pousser à son paroxysme les recettes de LA COMPAGNIE NOIRE et de GAME OF THRONES (magie restreinte, ambiance sombre et sale, personnages moralement ambigus pour ne pas dire largement du côté obscur de la force, violence généralisée, scènes de sexe, tortures, etc.), etc. Bref, il a transformé l'ancienne High / Heroic Fantasy en une Fantasy réaliste plus proche du roman historique que des grandes fresques épique. Adieu le merveilleux, bonjour le crasseux. Pourquoi pas ? Sauf que Mark Lawrence ne parvient pas à maintenir l'intérêt, du moins pour moi.
Le monde décrit, pour sa part, s'avère très classique : du médiéval fantastique en décalage avec le nôtre (mais pas trop) comme en témoignent les références géographiques, religieuses, historiques. Nous sommes presque « chez nous » mais pas tout à fait, ce qui permet une immersion facile et un « world building » restreint. L'essentiel n'est pas là, comme disait l'autre « faut que ça brûle, faut que ça saigne ! ». L'histoire générale, en dépit de l'utilisation de différentes sous-intrigues et de flashbacks censés l'enrichir, se limite à une vengeance sanglante dans un univers post-apocalyptique. Et, comme dans une immense majorité de saga Fantasy, LE PRINCE ECORCHE traine en longueurs : après une introduction tonitruante le rythme se ralentit et avance bien trop lentement pour donner envie de lire la suite. Au final, LE PRINCE ECORCHE constitue donc une grosse déception et ne donne aucunement envie de poursuivre la lecture avec les deux tomes suivants.
Mais soyons honnête : le roman possède ses fans et les avis sont, généralement, largement positifs. A vous de voir. Mois c'est vu.

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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