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Critique de Colibrille


J'ignore pourquoi mais avant même de débuter « Sweet », je m'étais déjà imaginé avec précision l'univers du roman. Pour moi, le résumé (présentant une croisière de luxe destinée à promouvoir un remède miracle pour maigrir) induisait la découverte d'un univers de science-fiction où la minceur est devenue la nouvelle préoccupation des industries pharmaceutiques et une norme sociale à part entière. En débutant ma lecture, j'ai été surprise de constater que l'intrigue se déroulait à notre époque, que la société était semblable à la nôtre, sans la moindre projection dans l'avenir. Alors que je m'attendais à découvrir un univers futuriste et ses dérives, l'auteure nous montre un présent tout ce qu'il y a de plus banal avec une dose de « Solu », seul élément n'appartenant pas à notre réalité, du moins pas encore…

L'intrigue se déroulant exclusivement sur le paquebot, l'univers de l'auteure est finalement assez pauvre. Elle n'exploite pas la thématique choisie pour démontrer les travers d'une société où règne la dictature de la minceur. Elle se contente d'appliquer son « expérience » aux seuls passagers du bateau. Nous ne voyons pas les répercussions que cela a sur l'ensemble de la société, les médias, nous ne savons pas non plus si la majorité de la population se laisse porter par cette dictature de la minceur…

Mis à part cela, j'ai débuté le roman en étant plutôt septique. Je n'ai guère aimé l'univers de strass, paillettes et tapis rouge que l'auteure déploie devant nos yeux. Cela m'a fait penser à une vulgaire caricature, comme tous les passagers du paquebot. Cela manque de finesse, de nuances, de consistance. Pendant la moitié du roman, il ne se passe rien, puis c'est l'escalade de la violence. le changement est brutal, c'est le moins qu'on puisse dire. Je ne m'attendais pas du tout à cela. Je savais bien évidemment que nous allions assister à l'addiction des consommateurs au « Solu » mais je ne pensais pas que l'auteure pousserait si loin la violence qu'il entraîne. A partir de la moitié, le roman bascule dans l'horreur, allant jusqu'au . Cela est déjà suffisamment dérangeant sans que l'on ait l'impression que l'auteure en rajoute pour faire sensation, pour faire le show. Ce roman est très américain, dans l'excès, l'obsession du paraître, la peopolisation etc.

Je ne nierai pas que ce roman se lit très facilement, l'écriture est efficace et entraîne le lecteur dans l'intrigue. Néanmoins, l'ensemble est trop caricatural, manque de profondeur et de réflexion à mon goût.
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