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Critique de iris29


Dans un quartier huppé de l'archipel de Stockholm, des maisons de verre avec vue sur mer et, pour certaines, accès privé aux plages...
Il fait terriblement froid, c'est le réveillon de la Saint-Sylvestre. Quatre adolescents en dernière année de lycée, sont censés faire la fête dans la villa de l'un d'entre eux, c'est qu'ils se connaissent depuis le bac à sable. Dans la maison voisine les parents , eux-aussi font la fête , voisins, amis, amants, la frontière est mince, et ces parents , de piètres parents : démissionnaires, trop occupés, alcooliques ou bien pire encore.
Leurs enfants , s'ils sont nés avec une cuillère en argent dans la bouche, font mine d'être heureux, mais à l'intérieur, ils sont fracassés, et ça bout. Quatre jeunes, dans une maison bien trop grande, avec bien trop d'argent. Quatre amis, qui vont commencer mollo la soirée avec une pizza, et puis l'alcool coulera à flot, et les paroles aussi. Un jeu de Monopoly dont les règles ont été légèrement détournées, des confidences, et l'inéluctable arrive.

Au début, ces quatre personnages sont antipathiques au possible, racistes, méprisants envers les moins fortunés qu'eux, sans coeur. Au début, on se dit qu'ils gâchent leur potentiel, les chances que leur donne la fortune, tout cet alcool, cette façon de se mettre en danger. Tout pourrait arriver : coma éthylique, overdose, et puis dans cet état, un accident est inévitable, une petite chute dans l'escalier et c'est le drame...
Oui, au début, ils forment une sacrée bande d'enfants gâtés. Mais , on sent le malaise, on pressent qu'il y a quelque chose de plus, du moins pour l'un d'entre eux, quelque chose de terrible, forcément on ne se met pas dans des états pareils quand tout roule.


Si le livre fait cent pages, le premier chapitre commençant à la page onze, il n'en fait en réalité que quatre-vingt neuf... C'est donc une nouvelle que nous propose Camilla Lackberg, laquelle nous avait habitués à de bons gros romans, je ne m'y attendais pas et si je l'avais su , je n'aurais certainement pas pris la peine de le réserver à ma médiathèque, je ne suis pas très friande de ce format : quand c'est bien, c'est toujours trop court... Tellement frustrant.
Une centaine de page aurait permis d'étoffer cette histoire, de donner plus de contenu, plus de descriptions, plus de corps aux personnages. D'eux, on ne sait que l'essentiel, c'est tout l'attrait d'une nouvelle, d'aller à la quintessence des choses, une certaine fulgurance. En cela , c'est réussi, c'est fulgurant, pas le temps de s'ennuyer.
La fulgurance aussi comme caractéristique de la jeunesse, comme la décision qu'ils prennent. "Sans passer par la case départ.".. Sans trop réfléchir, sans redescendre de leur brouillard où les ont perchés les verres de champagnes, vin et cachets de "je ne sais pas trop quoi".

- "Alors, action ou vérité ?
- Lu d'une traite, et en vérité, j'ai beaucoup aimé..."
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