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Critique de JournalDuneBibliothecaire


De nos jours il faut avoir le dernier téléphone. Dans ce monde futuriste il faut changer de visages. Tous les jours une nouvelle tête à trouver, chercher et travailler avant de sortir. Soon n'en peut plus. Elle découvre alors que ce monde idyllique cache ses secrets… elle décide de les percer, quitte à se mettre en danger.

Je suis embêtée car je suis complètement passée à côté de ce roman. J'ai peiné à le finir, absolument pas captivée par l'intrigue, gênée (agacée parfois) par les trop nombreuses répétitions dans le texte, désintéressée par ce qui arrivait aux personnages… Je m'en excuse car d'autres lecteurs ont adoré. Je fais quand même un retour car je sais que ce roman peut trouver son public qui sera ravi de rencontrer ce texte. Ce n'est pas mon cas mais je suis une lectrice parmi tant d'autres. Donc ne vous arrêtez pas à ce retour de lecture. Peut-être qu'en lisant la suite vous serez convaincu que ce roman est fait pour vous.

Les dérives de la consommation (des visages)
C'est en substance le sujet de ce roman même si on aborde d'autres thématiques comme les secrets, la politique du mensonge, l'internement et l'isolement des opposants politiques, la censure, la tyrannie etc. Et la quête d'identité provoquée par ce produit de consommation précis mais j'en parle dans le prochain paragraphe.
Il faut être à la mode et tendance. Aujourd'hui il faut une tenue précise ou la nouvelle technologie. Dans ce monde il faut réfléchir à des visages et se renouveler en permanence. Ce diktat de la société pousse certaines personnes à la déprime car faire cette action tous les matins joue sur le moral, apporte du stress et retire parfois tout sens à la vie. Car impossible de ne pas se prêter à ce jeu au risque d'être jugé ou rejeté.
Tout le monde ne peut pas se permettre de tout changer dans la physionomie des visages car les propositions du logiciel sont payantes. C'est donc une nouvelle manière de créer des différences sociales. Comme certains produits de consommation d'aujourd'hui vous ne pouvez pas cacher de quelle caste vous êtes.

La quête d'identité
Comme il faut changer de visage tous les matins et qu'il est très mal vu voire tabou de montrer son vrai visage à qui que ce soit, il est normal de se questionner sur son identité. Qui sommes-nous vraiment ? Et qui sont vraiment les autres qui se cachent, comme nous, derrière une création d'une imprimante 3D. Personne ne se connaît vraiment et personne ne se connaît soi-même puisqu'il faut sans cesse être quelqu'un ou quelque chose d'autres.
Soo ne le supporte plus. Elle va vivre ces aventures pour se retrouver comme une quête initiatique à la recherche de sa mère, des vérités de ce monde et d'elle-même. Croiser une population qui vit sans masques lui permet d'accepter qu'elle peut aussi se détacher de ce qu'attend la société pour s'assumer comme elle est.

Le conseil de la bibliothécaire : “La fille aux 100 visages” peut être lu dès 11-12 ans sans problème. Il pourrait être pour les jeunes lecteurs un bon premier accès au genre de la dystopie. Les jeunes adolescents peuvent commencer par ce texte pour ensuite essayer d'autres titres à destination des plus âgés.
Lien : https://journaldunebibliothe..
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