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Critique de migdal


Ennuyeux comme une partie de badminton ce roman est passionnant par son analyse sociologique de la Nomenklatura anglaise.

L'intrigue « espionnage » se résume en une ligne : un agent britannique croyant trahir sa patrie au profit de l'Allemagne est tellement intelligent qu'il renseigne la Russie !

Les acteurs de cette tragi-comédie évoluent dans un univers dépourvu de tout souci financier grâce à des bourses de recherche qui financent leurs vacances au Panama ou à des spéculations servant à blanchir les fonds provenant d'opérations opaques.

La plume de l'auteur et de sa traductrice est entachée de tics datés du style « vestiaires genrés » qui plombent le texte mais colorent la caricature sociale.

Long, lent et soporifique ce texte est une déconcertante déception pour tout amateur de John le Carré ou tout admirateur de l'Intelligence Service.

Mais le romancier conserve un regard vif, malgré son âge, et le portrait de la fonction publique anglo-saxonne qu'il dessine est aussi accablant que pessimiste.

Aveuglée par une idéologie mortifère et vautrée dans un matérialisme confortable, cette technocratie passe plus de temps à aboyer contre les « populistes » qu'à se préoccuper du service public.

De tout temps les querelles byzantines annoncent la chute de l'empire ... le retour de service précède la fin de partie !

Prémonitoire et sombre, ce roman sera mobilisateur s'il contribue à un réel « retour de service » de la fonction publique à sa mission organique.
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