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Critique de Sabinedarroze


Le petit dernier de JMG le Clezio « Identité nomade » n'est pas un roman. L'auteur délivre son intimité d'auteur, de citoyen « métis » ou nomade.
On saisit enfin le mystère de ce gimmick constitué par les initiales en forme d'acronyme « JMG ». Il nous offre sa vision de l'Afrique, l'impact de ses origines africaines , et des pays africains où il a vécu sur ses inspirations, mais également sur sa position d'écrivain.
Cette confidence de 131 pages est touchante et précieuse tant l'auteur est peu loquace sur son intimité. Elle est lumineuse également sur la condition de l'écrivain dans le monde : (« l'écrivain est un témoin, non pas dans un procès mais dans une procédure […], il cherche à mieux comprendre les enjeux de notre modernité » ) et cela résonne étrangement dans l'actualité littéraire. Elle révèle son engagement politique et humaniste à la source de son activité d'écrivain. Il éclaire toute son oeuvre en précisant qu'il s'efforce que ses mots puissent servir une cause : « l'idée de défendre une cause qui me semble juste - par exemple en faveur des déshérités que sont les personnes âgées et les enfants dans le cas de guerres, ou en faveur de la flore et de la faune qui sont notre maison ».
Un livre du crépuscule d'un écrivain merveilleux qui m'accompagne depuis les années lycée et dont je regrette souvent de n'a pas encore avoir tout lu. Nul doute que ces quelques pages illumineront la lecture de ses livres que je n'ai pas encore découverts.
Pour expliquer son identité nomade : « je ne voyage pas pour écrire ce que j'écris, mais j'écris pour pouvoir voyager ».
« Lire c'est écrire.
Ce que peut la littérature concerne autant les lecteurs que les écrivains. Être lecteur et être écrivain c'est la même chose. Les écrivains sont des lecteurs et les lecteurs, en lisant les livres, mentalement les réécrivent, ils les interprètent, donc c'est un art commun, c'est l'art du langage ».
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