AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de pictura


Extrême recherche. Lecture extrême plutôt. Ami lecteur, oserez-vous plonger dans cette abyssale oeuvre, un livre d'à peine 785 pages aux tournures exquisément alambiquées d'un scripteur dont le talent narratif n'a pas à envier à notre national et illustre écrivain Marcel Proust à moins que justement, son contenu ne soit un tantinet moins palpitant que du côté de chez Swan car si le nom de Proust est un phare dans la culture française et que l'écrivain n'a pas eu de son vivant les honneurs autant mérités que son travail légué auprès sa mort constitue la référence ou du moins une vraie référence culturelle indéniable à laquelle imminents savants, chercheurs, doctorants, littéraires publient régulièrement des thèses (plus de 2000 thèses, j'ai vérifié) et lisent et relisent les oeuvres de Proust, les oeuvres de Proust font publier à leur tour d'autres oeuvres et souvent l'on ne retient de lui que son style, certes inimitable qui en fait sa beauté, son irrésistible beauté mais réservé dans ce cas à un public restreint et la narration de Proust est ici, vous l'aurez compris mon cher ami lecteur, reconduite, non par moi entendons-nous bien (car je m'enlise dans ma phrase et je me demande si je vais parvenir à la finir) mais par Pierre le Coz, un homme qui a la faculté d'écrire une phrase, une seule sur une page ou deux, voire plus, une seule phrase, sujet, verbe et complément en une centaine de lignes et je n'ai pas osé ou eu le temps de trouver la plus grande phrase du livre.
Point. J'y suis arrivé, j'ai terminé ma phrase, mais non la critique.
Après, pourquoi pas, faire de longues phrases… Mais le style, le vocabulaire… wouah, j'ose une interjection ou une exclamation, je sais pas. Pierre le Coz compose avec un phrasé compliqué, des parenthèses à tout bout de champs et des mots barbares, scripteur, mais c'est quoi un scripteur, mot qui apparait une centaine de fois (je n'exagère pas).
Tout cela est dit et je n'ai pas dit grand-chose, là je n'ai fait que parler du style et combien il peut être repoussant. Lui-même il le reconnait et ne s'en cache pas. Il sait que son livre ne sera jamais en tête des ventes et il s'en moque (qu'il dit) alors pourquoi l'écrire ce livre ? Y a –t-il des lecteurs qui aiment lire des choses vraiment difficiles ? quelques linguistes au fond de la salle ? quelques érudits prêts à découdre ?
De quoi parle donc le livre ?
Je fais simple : de tout et de rien !
C'est dit.
Il se laisse aller à ses pensées vagabondes et le bougre, il écrit tout ce qu'il pense mais vraiment tout… Une idée et hop il la couche par écrit sans savoir où sera sa destinée, sans se poser la question si le lecteur éprouvera du plaisir. Il écrit, il écrit, il se s'arrête pas, il ne s'arrête pas ...
Il cause il cause ce Coz.
Alors je me suis forcé à le lire ce livre parce que j'ai participé à masse critique et que je suis content de l'avoir fait.
Au début on se force… au milieu, euh on ne force toujours mais à la fin… on se force toujours. Et mystérieusement, on se laisse aller à ses digressions. On oublie le style pompeux, la narration prétentieuse, il parte de tout, pourquoi pas… Il se fait plaisir, il a réussi à se faire publier auprès de l'éditeur, (chapeau l'éditeur d'avoir pris le risque, un polar tout le monde en lit et c'est vendeur mais y a pas que de polars dans la littérature).
Au début l'auteur tente de répondre à la question, comment nait une idée ? il sait pas, il essaye, il écrit, il cherche, il analyse. Ca prend des pages et des pages… Il parle de Céline, des personnages de Proust (forcément), même de A .C.Clarke, de Rimbaud, de Dick. A un moment il compare son récit à un homme qui serait tombé dans l'horizon d'un trou noir, l'écriture se poursuivrait infiniment, tendant vers une limite que l'on ne peut pas atteindre, notre Pierre le Coz se cherche dans une recherche stylistique d'une pensée d'un scripteur. (vous avez compris ? moi je ne suis pas sûr de m'être compris, mon dieu je suis cozisé)
Oui le livre est mégalomaniaque, l'auteur aime écrire et il ne s'en est pas privé ce cochon. Tout n'est pas aisé, tout parait compliqué, mais après tout, j'ai pas boudé mon plaisir.
Dernière chose (faut que je m'arrête quand même, je respecte le lecteur, et toc, c'est une boutade Pierrot) , cette recherche extrême, ce gros pavé, c'est la suite de 15 autres livres antérieurs !! Si si je vous jure. Quand je vous dis que le titre est rudement bien choisi… Euh y a—t-il quelqu'un qui a été au bout de la critique ?

Commenter  J’apprécie          20



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}