AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de melina1965


Au coeur de la dictature, le cri d'une rebelle…

Depuis le dernier coup d'état qui a propulsé le Grand Guide au sommet de la pyramide de la mégapole, la population de Zaroffcity est maintenue sous le joug de la terreur que Karaci, le ministre de l'intérieur, s'efforce de maintenir avec sa poigne de fer. Au sein de ce monde, il y a Una ; pour protéger son père de la violence du ministre, elle a accepté de devenir son épouse mais elle plie et ne rompt pas, se refusant physiquement à lui et résistant à ses menaces.



En secret, elle entretient une correspondance assidue avec son frère, qui s'est exilé à Satoripolis pour embrasser la profession de comédien dans des pièces jugées subversives. Elle confie ainsi à quelques pages blanches son désespoir, sa colère, son dégoût face à la monstruosité du régime en place et à celle de son mari. On entend d'ailleurs le rire satisfait et impitoyable de celui-ci, dans les chapitres qui alternent avec les lettres d'Una. Una, l'une, l'unique qui aspire à l'unité, finit par se dresser seule face à l'ignoble ministre et par prendre le chemin qui la conduit à l'ultime sacrifice de soi.



Une « fable politique », violente et moderne, qui dénonce les excès d'une dictature, les compromissions des arrivistes, la corruption par l'argent et le musellement des rébellions en nous donnant à voir l'image inversée du régime démocratique idéal. Une image terrible des pires actes de notre Histoire qui ne laisse pas le lecteur indemne.
Commenter  J’apprécie          20



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}