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Critique de ramettes


Le roman de Véronique le Goaziou nous propose un regard sur une partie de la population « silencieuse » et réfléchir. Elle constate et ne propose pas de solution, ce n'est pas le propos, c'est juste un coup de projecteur sur un cas qui pourrait être représentatif d'un ensemble. Ce que j'ai beaucoup aimé c'est qu'elle ne juge pas.

Lorsque j'ai commencé la lecture, la première question que je me suis posée fut « quelle est la place du lecteur dans cette narration ? ». Je craignais le rôle du lecteur voyeur, position qui me met mal à l'aise. Ce n'est pas le cas, vous allez voir pourquoi. La narratrice a une attitude « professionnelle » et essai de ses protéger, de ne pas se laisser emporter par les émotions ce qui fait que le lecteur prend la même position. Parfois elle est obligée de se « recentrer sur son sujet d'étude» et ces petites piqûres de rappel valent pour le lecteur. Garder ses distances pour aller au bout de son enquête. Parfois je me disais je n'aurai pas réagit ainsi, et là on a une réflexion pour nous dire « non », on sent qu'il y a une vraie réflexion derrière les dialogues.

Dans son attitude physique aussi elle essai tant bien que mal de garder le même cap, mais elle n'est pas une machine et parfois elle se laisse aller avant de vite se reprendre. Contact visuel mais pas physique. Elle n'est pas là pour aider, elle est là pour une enquête, elle est claire dans sa tête. Ce n'est pas une novice. Par exemple : c'est elle qui pose les questions et elle ne répond pas lorsqu'on lui en pose ou très peu. Ça fini par être un leit motiv que les participants se rappellent entre eux.

Elle vient interroger M. Viannet sur son passage dans un foyer d'accueil, mais son épouse est là. On est dans une conversation à trois. Mme Viannet va jouer le rôle de « tampon » entre l'enquêtrice et son mari, elle apaise ou attise selon, comble parfois les blancs. Bien qu'elle ne soit pas le sujet d'étude on sent qu'elle a besoin de parler, cela crée des moments de tension entre les époux.

Ce roman est principalement composé de dialogues, de silences et d'attentes. Je disais qu'il y a trois personnages en action mais en fait la télévision joue un rôle et entre parfois dans la conversation et il y a les fantômes du passé qui sont convoqués.

Entre la narratrice et ses deux interlocuteurs ce sont deux mondes qui se rencontrent. Elle est loin de ces univers là qu'ils lui racontent au fil des questions. Elle relance souvent pour qu'ils développent, pour qu'ils finissent leurs phrases...
Lien : https://latelierderamettes.w..
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