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Critique de Aela


Je ne connaissais pas ce sociologue, Jean-Pierre le Goff mais je dois dire que j'ai été impressionnée par la profondeur de ses analyses sur le malaise que traversent les démocraties occidentales, peu armées pour ne pas dire totalement désarmées face aux mutations économiques et aux affrontements idéologiques.
Le Goff oppose un "ancien monde" avant 1968, à un "nouveau monde" où tout se place sous l'aune de l'individualisme poussé au plus haut point. Education, travail, politique, tout est envahi par cette forme d'exaltation extrême des libertés et des droits individuels.
Selon l'auteur, ce nouvel individualisme est pernicieux. Il tend au relativisme culturel, à la dépréciation de nos propres valeurs et à l'idéalisation de celles de "l'autre". Il incite au "bricolage identitaire".
Le déni de notre héritage historique contribue au malaise ambiant.
En 2015 le terrorisme a frappé dans un monde occidental qui croit à une fraternité universelle. L'auteur veut montrer dans ce livre ce qui nous a conduit à ce déni des réalités. Oui nous avons des ennemis et peu importe notre attitude, nous avons été désignés par certains comme des ennemis.
Jean-Pierre le Goff veut insister sur l'importance des fractures et des bouleversements dans la seconde moitié du 20ème siècle.
Pas de recettes miracles proposées mais à l'instar d'Albert Camus qui le déclarait dans son discours de remise du Prix Nobel, l'objectif est non pas de refaire le monde, mais d'empêcher que "le monde se défasse".
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