Citations sur Fin de vie en République : Avant d'éteindre la lumière (4)
(Une malade dirait à un responsable de soins palliatifs) : « Vous ne pouvez pas savoir comme ma vie est formidable. Les infirmières viennent me raconter leur vie, je suis heureuse comme ça ! »
Trouverons-nous encore des soignants qui auront le temps de nous laisser mourir naturellement ou serons-nous, ceux qui refuseront de partir comme on nous le proposera, des patients encombrants dans des services débordés habitués à valoriser l’efficacité et soulagés que la société y voit une plus grande humanité ?
Dans leurs textes […] on s’aperçoit que la mort ne résulte pas d’une évolution mais d’une décision. Ainsi l’euthanasie peut-elle intervenir à tout moment de la vie, puisque la « fin de vie » intervient quand on décide de mettre fin à la vie, et non quand elle y parvient naturellement.
Les yeux dans les yeux, appuieraient-ils sur la seringue pour administrer la mort à un autre ? Cette projection serait tout aussi difficile, mais l’absence d’interrogation à cet égard est pour le moins révélatrice. Nos députés eux-mêmes pourraient être appelés à répondre à cette question : feraient-ils cette injection qu’aujourd’hui ils déléguent aux médecins ? Il n’est pas plus naturel à un soignant d’administrer la mort, lui qui s’est engagé pour guérir et soulager, et a prêté serment de ne jamais provoquer intentionnellement la mort, qu’il ne l’est à un député.