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Critique de ecceom


C'est toujours bon, mais ça commence à être long.

Petit retour en arrière.
Dans les années 70, la France découvrait Tolkien, Frazetta, Conan, Génésis…tandis que Loisel et Letendre commençaient "La Quête de l'Oiseau du Temps" qui sortirait aboutie en 1983. Quatre volumes : "La Conque de Ramor", "Le Temple de l'Oubli", "Le Rige" et "L'Oeuf des Ténèbres", qui allaient frapper un grand coup et signer à nouveau l'excellence de la BD française. le dernier album sorti en 1987 nous montrait un Bragon et une Mara vieillissants, ayant sauvé le monde du retour du malfaisant Saur…Ramor.
Rideau ?
Pas tout à fait.

En 1998, un trio constitué de le Tendre et Lionel au scénario, Loisel à la mise en scène (sic !) et couleurs et Lidwine aux dessins poursuivait la série en revenant sur sa genèse avec "L'Ami Javin".
Poursuivait, car le nouveau tome était logiquement affublé d'un n°5.

C'est par la suite que les choses se sont compliquées : "Le Grimoire des Dieux" est devenu le n°2 d'une nouvelle série intitulée "Avant la quête" et voyait son dessin, confié cette fois à Aouamri (et les couleurs à Lapierre).
Comme Letendre et Loisel ne semblent pas partisans de la formule "on ne change pas une équipe qui gagne", le n°3, "La Voie du Rige" était dessiné par Mallié qui, miracle, allait également poursuivre avec le 4ème "Le Chevalier Bragon".

Aujourd'hui, voici "L'emprise" et, à nouveau, un changement de dessinateur avec l'arrivée d'Etien aux pinceaux.

On retrouve le Pays des 7 marches en proie aux attaques de la secte de l'Ordre du Signe, alors que Bragon est considéré comme disparu.
Le changement de dessinateur ne trouble jamais la lecture et les souvenirs. Etien se coule dans les pas de ses prédécesseurs avec bonheur. le scénario déroule, ponctué de suffisamment de temps forts pour retenir l'attention.

Malgré tout, mon plaisir n'est pas complet.
Une broutille, mais, à quoi sert une "direction graphique" confiée à Loisel si on retrouve (planche 21, 5ème case et planche 31 case 7), des dialogues situés dans un mauvais sens de lecture ?

Plus inquiétant, l'absence de perspective.
On a l'impression que la série pourrait durer encore des siècles et compte tenu du délai de parution entre deux titres (le n°4 datait de 2013), seule la cryogénie peut me garantir d'en voir la fin. Ce rythme de narration ne m'avait pas gêné jusqu'alors, mais maintenant avec un volume tous les 4 ou 5 ans, l'attente finit par desservir l'oeuvre pourtant exemplaire à maints égards.

Bien donc, mais les auteurs vont finir par ressembler à Jean-Claude Dusse : ça ne conclut jamais !
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