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Critique de Tostaky0


Ce qu'un lecteur de polar attend d'un auteur qu'il découvre c'est qu'il le surprenne.
Ce qu'il attend d'un auteur qu'il connaît déjà, c'est qu'il lui redonne les frissons, les montées d'adrénaline, les émotions provoquées dans ses précédentes lectures.
J'ai retrouvé dans Sans pitié ni remords de Nicolas Lebel, tout ce que j'avais déjà apprécié dans ses autres romans. ( même si, une fois n'est pas coutume,  je ne les lis pas dans l'ordre, on ne me changera pas...).
J'ai retrouvé avec plaisir son capitaine Merlicht, avec sa tête de grenouille qui fait peur aux enfants (là j'avoue que ce n'est pas l'image que je me fais d'un grand flic, mais ils n'ont pas tous les allures du grand Clint/Harry ou les traits d'Olivier Marchal par exemple) son équipe, les lieutenants Latour (toujours à  la recherche de titre de séjour pour son compagnon) et Dossantos qui montre avec le même plaisir ses pectoraux de sportif et les articles du Code pénal qu'il dégaine à la moindre occasion.
Merlicht enterre son meilleur pote.
Merlicht est triste.
Jacques Morel, le pote en question fait un drôle de legs à son copain.
Merlicht hérite donc, et entrevoit des vacances bien méritées.
Mais pendant ce temps, dans Paris, on se suicide.
Enfin, c'est ce qu'on croit. Parce que quand les suicidés ont un point commun, c'est louche... surtout quand le point commun est une affaire non résolue 11 ans plus tôt.
Un duo de tueurs sadiques semble faire place net chez les témoins de l'affaire.
Et si Morel était lié à tout ça  ?
La moutarde monte au nez de notre cher capitaine. Fini les vacances.
Lebel nous entraîne dans un jeu de piste à travers Paris, une course contre la montre.
Surveillez votre tensiomètre.
Prenez vos décontractants.
Préparez votre trousse de secours.
Ça va cogner, ça va saigner même.
Un polar uppercut.
Ah mais dans tout ça Monsieur Lebel montre aussi ses talents linguistiques. Il vous invite à réviser, à jouer même.
Acrostiches, hémistiches et autres ascendants à la rime...
Il y a même une demi-page de nombres, et je vous encourage à les lire, ben quoi, ça fait partie du récit, on ne laisse rien en chemin, on ne saute pas des pages ou des lignes, non mais. (Et là,  je me gausse).
Il a pensé aux chanteurs aussi, il vous invite à entonner la chanson préférée des légionnaires.
(Faut dire qu'avec tout le sang qu'il déverse y a de quoi faire....du boudin)
Bref vous l'aurez compris je pense, un polar pur et dur, dans la tradition.
À consommer sur place ou à emporter, de toute façon, je pense que comme moi, vous ne prendrez pas le temps de le déguster, vous allez...le dévorer.


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