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Neuf novembre, porte du cimetière du Montparnasse. Agglutinés entre les tombes, le capitaine Daniel Mehrlicht, les lieutenants Dossantos et Latour, le commandant Matiblout, le médecin légiste Carrel. Les yeux rivés sur le cercueil de leur ami et collègue, le capitaine Jacques Morel, mort d'un cancer. Derrière eux, deux hommes qui leur sont inconnus, devant, un prêtre, nimbé de vinasse. Après de longues tirades, Mehrlicht comprend aussitôt que son ami, très peu porté sur la religion, leur a joué un dernier tour en leur infligeant ce père Théo Pigglip, un vrai showman. Avant de prendre 15 jours de congé dans le Limousin, Mehrlicht se rend chez le notaire afin de prendre connaissance du testament de son ami. Est étonnamment présent, à l'ouverture, le capitaine Kabongo de l'OCBC, autrement dit la police de l'Art. Après lecture, le notaire donne à Mehrlicht une enveloppe qui contient un diamant. Or, ce diamant fait partie d'une pièce maîtresse de l'art bantou, le Gardien des esprits. Aussitôt, Kabongo exige des explications... de leur côté, Dossantos et Latour, sous les ordres provisoires de l'incompétent Cuvier, sont appelés sur les lieux d'une soi-disant pendaison...


L'on retrouve avec un immense plaisir Daniel Mehrlicht et toute sa fine équipe. Une équipe tout aussi atypique que lui : Sophie Latour, un brin révoltée qui fait tout pour trouver des faux-papiers à son ami, Mickaël Dossantos, le Code Pénal comme livre de chevet, accro au sport et qui a maille à partir avec ses "amis" d'extrême-droite, Daniel Mehrlicht, petit bonhomme à la gueule de batracien et aux yeux globuleux, une Gitane toujours allumée, qui doit faire face, 2 ans après celui de sa femme, au décès de son meilleur ami. Il ne sera pas au bout de ces surprises après avoir pris connaissance du testament de ce dernier. En effet, ce sera une vraie chasse au trésor et un jeu de piste qui le mènera, lui et Kabongo, dans les rues de Paris. Parallèlement, Latour et Dossantos enquêtent sur des meurtres déguisés en suicides. Deux affaires qui risquent bien de se recouper et que la police devra régler fissa en 48 heures. Pas une de plus. L'on retrouve avec un immense plaisir ce cher Mehrlicht et toute son équipe pour une enquête passionnante dans les rues de Paris. Nicolas Lebel nous offre un roman toujours aussi abouti, tant sur le fond que sur la forme. Une intrigue captivante, un suspense entretenu jusqu'à la fin, une tension palpable, un rythme effréné et une construction habile. le tout parsemé ici et là de répliques cinglantes, d'humour noir, de bons mots, de situations cocasses ou gênantes et d'anagrammes pertinents. Les personnages, quant à eux, gagnent en profondeur. L'auteur ne perd rien de sa verve, de son humour et de sa sagacité.
Une réussite... encore une fois.
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Décidément, Nicolas Lebel aime bien tisser ses intrigues autour d'une commémoration. Après le 1er novembre dans son précédent et bien nommé polar le jour des morts, on retrouve ses protagonistes favoris quelques jours après, à l'avant-veille de célébrer le 11 novembre. Oui je sais, il y a plus gai…

Et pourtant… Posons tout d'abord le contexte : ce troisième opus des aventures du capitaine Mehrlicht peut tout à fait se lire indépendamment des deux autres et l'auteur est un sacré phénomène. Deux vérités absolument indiscutables (et quand on porte le patronyme d'un fusil ayant servi durant les deux guerres, il ne faut pas s'étonner que l'on pétarade à coup de bons mots autour d'une commémoration de champs de bataille).

Posons les faits. Cette nouvelle intrigue est le cadre d'une ténébreuse histoire de pièces « d'art premier », disparues sans qu'on en ait rien à Branly (je parle du musée si cher à l'ex-président Chirac, dont le supérieur de Mehrlicht aime tant citer les « grandes » paroles. Mais je m'égare…).

Nicolas Lebel est un amoureux de la langue, un épicurien des belles phrases et des traits d'esprits, un hédoniste qui aime le bel ouvrage. Sa nouvelle histoire (si bien ouvragée) est un plaisir du cerveau, qui fait de l'effet autant sur les tripes que sur les muscles faciaux.

Ce roman est à l'image de son démarrage. Avec une scène d'enterrement qui arrive à nous faire balancer entre tristesse, émotion et franche rigolade, d'une phrase à l'autre. Il sait être sombre (très sombre même parfois) et franchement désopilant à d'autres instants.

C'est la parfaite dualité du style Lebel, qui sait jouer de ses mots pour faire jaillir l'émotion (négative ou jouissive), sans que jamais on ne sache trop à quoi s'attendre. Il s'amuse à nous proposer ses personnages excessifs et à écorner certains travers de notre société à coups de scènes mémorables (je ne suis pas certain de me remettre un jour des scènes dites « de la sonnerie du téléphone », tant je me suis bidonné).

Mais attention ! Quand Nico bêle le la, s'en est fini de rire. le récit prend alors une tournure très noire, sans doute la plus violente qu'il nous ait proposée jusqu'ici. Il ne ménage rien ni personne dans cette ménagerie de forts en gueule.

Il aime jouer avec les stéréotypes pour nous confectionner des personnages inimitables, immédiatement identifiables, détestables ou chérissables. Il apporte la lumière à travers Capitaine « c'était mieux avant » Mehrlicht (même si on doute parfois qu'il soit plus vivant que mort, le bougre à tête de grenouille). Il accentue le côté obscur de son intrigue – passionnante plongée dans le monde de l'art – grâce à des personnages secondaires hauts en couleur, avec qui on se paye de belles tranches de lard.

Il nous fait profiter de son érudition sans jamais se la raconter (il faut dire qu'il est « TEL » dans ses autres vies – Traducteur, Enseignant et Linguiste). C'est Baudelaire qui sert, cette fois-ci, de faire-valoir à ce qui s'apparente à un vrai jeu de piste culturel et ludique à travers Paris.

Malgré un très léger coup de mou juste après la moitié (juste pour pinailler un chouïa), l'auteur s'est vraiment transformé en Monsieur + dans ce troisième opus particulièrement fouillé. Plus noir, plus drôle et toujours intemporel, Nicolas Lebel est sans pitié pour nos nerfs et nos zygomatiques (et je suis certain qu'il n'en éprouve aucun remords). Nicolas, le bel et bien nommé, est indéniablement devenu un auteur à ne pas manquer dans le paysage du polar français.

PS : les lecteurs qui connaissent bien l'univers du polar francophone s'amuseront à rechercher les noms d'autres auteurs du noir derrière les dénominations des personnages ; exercice ludique supplémentaire proposé par ce roman et chouette cerise sur le gâteau.
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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Mort et enterré, le vieux copain de Daniel Mehrlicht reste bien présent et lui donne même du boulot d'outre-tombe. Alors qu'il s'apprêtait à prendre quelques jours de vacances, l'homme à la tête de grenouille se retrouve impliqué dans une affaire de trafic de pièces de musée. Entendu comme témoin, ayant prouvé sa bonne foi, Mehrlicht participe finalement à l'enquête, aidé par un jeu de piste découvert post-mortem, patiemment concocté par Jacques, passionné d'énigmes à base de chiffres & de lettres.

Il faut avoir lu les deux premiers opus de la série pour trouver de l'intérêt à cet ouvrage, je crois. Et encore...
Je les avais savourés, tandis que je me suis copieusement ennuyée ici. Mehrlicht étant moins présent, les interactions entre flics se font fades. Pas de stagiaire, mais un collègue 'chef fait pour cheffer' sacrément crétin et parano.
La blague de la sonnerie du téléphone est éculée.
J'ai mal compris dans quel guêpier se fourrait Dossantos (mais ça s'éclaircira dans un prochain volet).
L'histoire du 'transfert' entre le musée de la porte Dorée et celui du quai Branly est passionnante, en revanche, mais hélas beaucoup trop anecdotique dans une intrigue diluée où des mercenaires sans cervelle dézinguent à tout-va, où les faux-suicidés et les torturés-jusqu'à-ce-que-mort-s'ensuive se ramassent à la pelle, et où les flics font hurler leur 'deux-tons' comme dans un film d'action bourrin...

Si je lis le quatrième opus, j'espère y retrouver l'humour de l'auteur et ses coups de griffe à l'égard de la société et des politiciens - trop timides ici.
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Ce que j'ai ressenti:

« Ça fait quel bruit, le désespoir? »

J'avoue avoir eu un peu de mal avec celui ci, surtout au départ… Je m'explique un peu, déjà pour moi les flics, ça ne part pas en vacances, « flic un jour, flic toujours » ou quelque chose comme ça… Oui je sais je suis un peu dure, mais en fait je veux dire, Mehrlicht ne DOIT pas partir en vacances, parce que sinon, nous pauvres lecteurs assidus ,comment allons nous faire sans lui, sans sa lumière ( ben oui, il n'y a que moi qui la voit ou quoi? Si, si, regardez bien les grenouilles c'est charmant, surtout si on l'embrasse…. ), ses bons mots et sa jovialité????!!!! Oui elle m'a manqué sa joie, mais bon, forcement quand on perd un ami, ça vous fiche un peu le bourdon. Alors peut être que j'étais trop triste en fait, comme lui, et du coup, mon moral en a pris un coup. Et puis aussi moi le trafic d'Art, ça me passe un peu au dessus, parce que j'ai du mal à comprendre un tel engouement (caché/pas caché/ oeuvre hors de prix/ convoitise malsaine…..).

Après, j'ai retrouvé mon plaisir sur la seconde partie du roman. Baudelaire, étant mon poète préféré, quel bonheur de le voir mettre ainsi à l'honneur, et sur une chasse au trésor, faite de jeux de mots et de rimes! C'est vraiment la touche « Charme » de cet opus. On a eu Victor Hugo, mais là, avec juste CE poète là, c'est la classe!!!! Lebel aussi se défend bien aussi aux imbroglios de mots et grandes tirades idéalistes. Il me régale cet auteur!!!! Je trouve qu'en faisant un hommage aux plus grands auteurs, il se révèle lui aussi, et nous prouve qu'il sait manier d'une main de maitre, sans rien envier à ses prédécesseurs, la langue française et cette poésie des mots. Je crois que je lui demanderai de m'encadrer sa grande envolée passionnée de Mehrlicht . Non mais, quelle ferveur!!!! J'en suis encore admirative, déjà, dans son précédent livre, j'avais été scotchée par la scène du Chaudron, mais bon celle ci l'égale!!!!!Merci donc Monsieur Lebel, d'être un auteur de thriller mais pas que…..

« (…)J'ai une tête de grenouille, on me le dit depuis tout petit, j'ai des idées sur tout, et pas que des bonnes, j'ai un caractère de sanglier alcoolique, mais j'ai pas la bêtise d'être raciste. Je vois plus grand, j'ai plus d'ambition, c'est tout… » .

En règle générale, j'ai beaucoup aimé ce troisième roman, parce que c'est toujours un régal de retrouver ses personnages hauts en couleurs (Le vert de Mehrlicht, le Bleu rougeoyant de Dossantos, le rose bonbon de Latour), on s'attache, on vie avec eux leurs plus belles émotions, leurs coup de gueule comme leurs larmes amères, et c'est cela qui fait la force de cette saga, ce noyau de personnalités qui nous fait vibrer!!! On se demande à quand le prochain???!!!!!

En bref, ça ne sera pas mon préféré de cette trilogie de par son thème qui m'a moins passionnée, mais néanmoins, au niveau de l'émotion et du STYLE on a quand même un petit bijou de mots.

Meilleurs Moments du livre:
•La scène de Merhlicht pour sa défense contre cette accusation de racisme. D'ailleurs les scènes où le téléphone sonne donne quelques jolies situations cocasses.
•Les citations de Baudelaire.
•Dans les remerciements, l'auteur rend grâce (aussi) aux bloggueurs!!!! Quelle gentille attention, j'ai trouvé que c'était vraiment sympa de sa part, et puis, j'en ai reconnu des prénoms . ;)

Lien : https://fairystelphique.word..
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Ce qu'un lecteur de polar attend d'un auteur qu'il découvre c'est qu'il le surprenne.
Ce qu'il attend d'un auteur qu'il connaît déjà, c'est qu'il lui redonne les frissons, les montées d'adrénaline, les émotions provoquées dans ses précédentes lectures.
J'ai retrouvé dans Sans pitié ni remords de Nicolas Lebel, tout ce que j'avais déjà apprécié dans ses autres romans. ( même si, une fois n'est pas coutume,  je ne les lis pas dans l'ordre, on ne me changera pas...).
J'ai retrouvé avec plaisir son capitaine Merlicht, avec sa tête de grenouille qui fait peur aux enfants (là j'avoue que ce n'est pas l'image que je me fais d'un grand flic, mais ils n'ont pas tous les allures du grand Clint/Harry ou les traits d'Olivier Marchal par exemple) son équipe, les lieutenants Latour (toujours à  la recherche de titre de séjour pour son compagnon) et Dossantos qui montre avec le même plaisir ses pectoraux de sportif et les articles du Code pénal qu'il dégaine à la moindre occasion.
Merlicht enterre son meilleur pote.
Merlicht est triste.
Jacques Morel, le pote en question fait un drôle de legs à son copain.
Merlicht hérite donc, et entrevoit des vacances bien méritées.
Mais pendant ce temps, dans Paris, on se suicide.
Enfin, c'est ce qu'on croit. Parce que quand les suicidés ont un point commun, c'est louche... surtout quand le point commun est une affaire non résolue 11 ans plus tôt.
Un duo de tueurs sadiques semble faire place net chez les témoins de l'affaire.
Et si Morel était lié à tout ça  ?
La moutarde monte au nez de notre cher capitaine. Fini les vacances.
Lebel nous entraîne dans un jeu de piste à travers Paris, une course contre la montre.
Surveillez votre tensiomètre.
Prenez vos décontractants.
Préparez votre trousse de secours.
Ça va cogner, ça va saigner même.
Un polar uppercut.
Ah mais dans tout ça Monsieur Lebel montre aussi ses talents linguistiques. Il vous invite à réviser, à jouer même.
Acrostiches, hémistiches et autres ascendants à la rime...
Il y a même une demi-page de nombres, et je vous encourage à les lire, ben quoi, ça fait partie du récit, on ne laisse rien en chemin, on ne saute pas des pages ou des lignes, non mais. (Et là,  je me gausse).
Il a pensé aux chanteurs aussi, il vous invite à entonner la chanson préférée des légionnaires.
(Faut dire qu'avec tout le sang qu'il déverse y a de quoi faire....du boudin)
Bref vous l'aurez compris je pense, un polar pur et dur, dans la tradition.
À consommer sur place ou à emporter, de toute façon, je pense que comme moi, vous ne prendrez pas le temps de le déguster, vous allez...le dévorer.


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Bon, faudrait pas que ça devienne une habitude de prendre mon pied avec le capitaine Mehrlicht ! Ça commence à bien faire ces coups de coeur pour ses aventures. Heureusement que sa tabagie n'aura aucune incidence sur mes poumons.

Après la moitié du mois de février à bouffer de la littérature anglaise, j'ai eu une envie folle de cuisine française et plus particulièrement des cuisses de Kermit la grenouille (mehrlicht) avec du beurre et de l'ail.

Le prologue annonce déjà que le plat sera corsé… Un pointage laser sur le torse avant de nous faire remonter le temps et de tout nous expliquer…

Quelques notes de tristesse pour un enterrement, quelques bons mots et puis on repart ensuite dans une nouvelle enquête avec le capitaine qui remplacera Mehrlicht durant ses congés : Cuvier…

Cuvier, c'est le champion du monde qu'on aimerait avoir avec soi à un dîner de cons. Il est imbu de lui-même, con, crétin, bourré d'aprioris sur tout le monde, surtout sur les personnes qui ne sont pas « made in France »…

Un personnage qu'on aurait envie de tuer s'il n'avait pas cette manière bien spéciale d'utiliser les expressions populaires. Alors, je suis restée indulgente avec ce connard de Cuvier, me disant qu'il devait être issu d'un accouplement entre le footballeur Ribéry et le cycliste Virenque, vu sa manière éloquente de parler.

La dernière enquête de l'équipe de Mehrlicht est toujours bourré d'humour, de cynisme, de bons mots, de boulets rouge tiré à bout portant sur certains comportement de notre société – Mehrlicht et sa gouaille se prêtant bien à ces emportements dont je partage les vues.

Du mystère avec des énigmes à résoudre (bravo au cerveau tordu qui l'a pondu), un psychopathe à la gâchette facile, des cadavres qui se ramassent à la pelle, du Baudelaire, de la culture, des Gitanes fumées, du bon vin…

Un roman avec Mehrlicht, c'est aussi des personnages que l'on prend plaisir à retrouver, travaillés, avec leurs histoires, leur passé; un récit que l'on ne lâche que parce qu'on y est obligé (putain, fait chier le boss à être dans les parages) et de l'adrénaline dans toutes les pages, surtout les finales.

Mehrlicht, c'est comme un vin en provenance d'un pays méconnu : on se méfie, on grimace devant la bouteille aux teintes verdâtres qui ne paie pas de mine et on l'ouvre avec l'oeil torve.

Mais une fois vidé dans le verre, la belle robe grenat nous épate et une fois en bouche, il vous aguiche les papilles avec ses notes de fumée et son goût qui tel des gravats, roulent dans le fond du palais avant de vous exploser la bouche.

Un roman avec le capitaine Mehrlicht c'est comme ce vin qui vient de vous surprendre et dont vous n'avez qu'une seule envie : vider la bouteille et vous enivrer avec.

PS : dans les remerciements de l'auteur vis-à-vis des blogueurs, j'en connaissais quelques uns, ça m'a fait plaisir de retrouver leurs noms à la fin du livre. Et puis, j'ai éclaté de rire avec l'adresse e-mail pour celui qui voulait insulter l'auteur… PTDR !

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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En effet il y a une chronologie à suivre dans la vie des personnages de cette série, ayant lu les trois romans à ce jour je peux dire que l'évolution est bien montée.
Le capitaine Mehrlicht est inoubliable et le retrouver lui et ses collègues c'est un pur régal.
Pour ceux qui trépignent de lire le p'tit dernier et ne peuvent pas se retenir et bien faîtes selon votre envie, les trois tomes sont bâtis à la base comme un oneshot.

Nicolas Lebel fait parti des auteurs qui impriment leur style dans tous leurs romans et y laisse leur patte, c'est un point que j'aime particulièrement.

Jacques Morel, le meilleur ami de Mehrlicht est parti pour un monde meilleur à la suite d'un cancer.
Inconsolable, ce dernier va se rendre compte que son ami lui a adressé un dernier message depuis l'au delà si on peut dire.
Il va falloir le décrypter et courir à la recherche d'indices savamment dispersés.
Je garantis un moment passionnant pour le lecteur, c'est sacrément bien fait, j'ai été embarquée comme une gosse de 6 ans en pleine chasse aux trésors.

En parallèle, l'équipe de flics Latour et Dossantos se trouvent face à une recrudescence fulgurante de suicides.
Le point commun est vite trouvé il s'agit d'employés de musée, ça sent le trafic d'art à plein nez.

J'ai adoré le recoupement des deux récits, dès le début on comprend qu'il s'agit d'une même affaire.
Bien souvent on trouve cette construction vers la fin d'un roman et bien perso j'ai été ravie de cette prise de risque, dès le début on peut se frotter les mains en se disant qu'on tient un gros morceau.
C'est quasi jubilatoire tellement on a envie d'avancer sa lecture pour savoir...

Je suis tombée dans une spirale sanglante, une vraie course contre la montre ou plus exactement contre la mort.
J'ai particulièrement aimé une scène où le loup s'introduit dans la bergerie, c'est osé et quelle scène je peux parier qu'on pouvait entendre mon coeur palpiter.
J'étais pleine d'appréhension, j'ai presque ressenti de la peur, je vous parle chinois là, normal le mieux est de lire le roman en question.
En fait l'opération s'est sans cesse renouvelée je suis passée par tout un tas d'émotion, c'est la fin qui m'a presque le plus touchée c'est dur et grandiose.

Qu'est-ce que j'ai pu me fendre la poire avec le personnage de Cuvier, un flic imbuvable, sa façon de massacrer dictons et expressions françaises est juste un délice.
Attention ça ne le rend pas sympathique pour autant, on ne peut au contraire que se moquer de ce bof détestable.
Je soupçonne l'auteur de s'être fait plaisir dans ce massacre, j'ai retrouvé de sa folie, de sa personnalité et ça je suis totalement in love.

J'ai aussi bien rigolé avec l'application de blagues douteuses et racistes qui a mis Mehrlicht dans des situations gênantes et assez atroces à chaque sonnerie de son portable. (son fils est le coupable)
Je peux me tromper mais j'ai cru voir un peu plus loin, j'ai vu passer un pied de nez au racisme et à l'injustice.

Désormais il va falloir compter Nicolas Lebel parmi les grands auteurs de polar français, parce qu'avec ce dernier opus il tape très très fort !!!
Lien : http://leshootdeloley.blogsp..
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J'ai récemment lu Sans pitié ni remords de Nicolas Lebel plus que recommandé par ma conseillère en chef pour ce qui est des polars, thrillers et autres romans noirs. Lors d'une sortie librairie, elle me l'a mis entre les mains : « tiens celui-là est top, et celui-là et aussi celui-ci »...

Première lecture de Nicolas Lebel, je découvre que ce n'est pas le 1er volet avec cette équipe d'enquêteur mais ça ne m'a pas gêné, moi qui aime lire dans l'ordre il faut croire que je me ramollie, parce que la suite directe ne m'inspire pas, mais après tout j'ai commencé par le 3eme, je peux bien lire ensuite le 5eme.
Ce livre se lit très bien indépendamment des autres, je gage que ce sera pareil pour le 5eme.

J'ai super accroché, la lecture est fluide, prenante, teintée d'humour même si le contexte n'est pas drôle. ⚠️ Mini spoil : imaginez le capitaine Mehrlicht, pas très à l'aise avec la technologie notamment son téléphone portable, son fils croit bien faire en changeant la sonnerie qui en fait de sonnerie sont des extraits d'humoristes, il s'avère que tous ces extraits sortis ou non de leur contexte sont très racistes, ça fait assez mauvais genre alors que le capitaine fait temporairement équipe avec un enquêteur noir.
Sans compter les envolées lyriques de Mehrlicht…

L'enquête est menée bon train, on n'a à peine le temps de reprendre notre souffle, les personnages sont loin d'être des Apollons, mais nous nous attachons à eux, et on aime en détester d'autres… Même typés, stéréotypés, il faut bien se rendre compte que c'est ce qui fait l'attrait d'un bon enquêteur, en tout cas en littérature.

J'ai aussi aimé cette enquête parce qu'elle se concentre sur un vol d'oeuvres d'art, thème que j'affectionne, encore plus lorsqu'il s'agit d'oeuvres spoliées par les nazis pendant le seconde guerre mondiale, là ce n'est pas le cas, mais c'est tout aussi intéressant, l'auteur à mis en lumière une sacrée arnaque qui semble totalement réaliste.

Lebel maitrise, noirceur et culture, le tout distillé d'un humour plutôt noir sans mauvais jeu de mots.
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Mon premier polar de Nicolas Lebel et certainement pas le dernier.
Le capitaine Mehrlicht vient d'enterrer son ami, flic lui aussi et voila qu'il est entraîné dans une enquête de vols d'objets d'art auxquels le défunt est suspecté d'avoir participé.
A cela s'ajoute des suicides en série.
Certes l'enquête ne connaît pas de temps mort mais l'intérêt de ce roman réside dans la qualité de l'écriture et les dialogues souvent caustiques.
L'équipe de Mehrlicht est haute en couleur, sans compter un commissaire pâlichon et un chef d'équipe cinglé qui vient mettre la zizanie dans l'équipe.
Les clichés dénoncés à la pelle sont croustillants.
504 pages dévorées en un clin d'oeil.
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Le capitaine et meilleur ami du capitaine Merlicht, Jacques Morel est décédé. Même lors de son enterrement, il continue ses pitreries. En plus de cet héritage, il en laisse un autre pour le capitaine Merlicht : un diamant. L'OCBC (Office Central de lutte contre le trafic de Biens Culturels) est sur le coup depuis des années et avait le capitaine Morel dans le viseur. L'OCBC demande à être présent lors de l'ouverture du testament. le capitaine Merlicht est officieusement soupçonné et est contraint de participer à l'enqûete pour laver son honneur mais aussi et surtout celui de son feu meilleur ami.

Les suicides ou accidents en cascades, ne font pas illusion, il s'agit de meurtres. Nous découvrons que des mercenaires sont derrières ça. Ils sont à la recherche d'une statue et d'un butin disparu plusieurs années plus tôt lors d'un casse élaboré.

Une fois de plus je suis conquis par l'écriture de Nicolas Lebel avec une intrigue qui suit son cours tranquillement jusqu'à la fin. Je regrette néanmoins deux choses. Lors de ma lecture il me semblait qu'il y avait un commanditaire et que les mercenaires n'étaient que les exécutants. Or à la fin nous ne connaissons pas ledit commanditaire. L'intérêt principal n'est pas là certes mais tout de même. Second bémol les titres des chapitres avec des coordonnées GPS qui n'apportent rien, sauf si vous voulez vous amusez à chercher sur Internet pour connaitre la rue correspondante…

Faisant fi de ça, j'affectionne ces lectures où l'humour est toujours présent avec Nicolas Lebel et l'histoire prenante. Sans pitié ni remords ne fait pas exception.
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