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Critique de nathaliebullat


" Please no more war" est affiché sur un mur face à une plage Normande. Puisque nous allons célébrer le 75ème anniversaire du débarquement qui ouvrit les voies de la liberté pour l'Europe , ce roman est de circonstance. Il nous rappelle que de jeunes soldats, loin de leur pays, sont venus mourir sur nos plages. Certain ont eu plus de chance comme Ethan, personnage du roman " qui rencontra Philippine. Celle ci fera partie des "War-brides" qui épousèrent en 1945 des GI souvent contre le gré de leur famille,et partirent vivre aux USA.
Nous retrouvons Gemma, jeune New-yorkaise déterminée, qui des deux côtés de l' Atlantique, enquête sur l'histoire de sa grand mère maternelle française. Cette dernière ne s'est pas acclimatée à la vie en Louisiane. Pourtant elle a été bien accueillie dans cette famille de planteurs. Famille nombreuse, un peu envahissante mais chaleureuse. Mais le mal du pays est bien là et la cuisine pimentée, la chaleurs humide et les cyclones éprouvent la petite française . Elle est surprise par le racisme omniprésent sur les rive du Mississippi. Et ce ne sont pas les seules raisons qui lui feront perdre ses illusions.
Elle échange des courriers avec ses amies war-brides avec lesquelles elle avaient fait la traversée depuis Le Havre..
Beaucoup de ces unions furent des échecs. Gemma s'interroge : Philippine est-elle rentrée seule en France, abandonnant sa fille ? une photo semble dire le contraire et pourtant la petite fille, qui sera la mère de Gemma des années plus tard, a vécu aux USA. Je vous laisse découvrir quelle a été la vie tourmentée de Philippine .
On ne peut qu'applaudir Karine Lebert qui nous offre une fresque romanesque. Avec des mots efficaces elle rappelle à notre mémoire le destin peu connu de ces femmes oubliées de l'Histoire, parties pour l'eldorado américain et s'y sont brûlée les ailes pour beaucoup d'entre elles.
Les Amants de l'été 44 a reçu le prix Levarey-Levesque décerné au Havre
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