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Critique de Cronos


On y voit l'évolution de la photo, d'abord avec des postures proches de celles de la peinture et qui développent peu à peu sa propre culture. Noir et blanc, sépia, couleur, noir et blanc à nouveau, il y a de tout les styles, des photos suggestives aux périodes plus osées, on laisse deviner les époques où la nudité était à bannir. Une sexualisation également, quant à la fin du 19ème siècle l'homme servait de modèle façon statue grec, il devient une sculpture photographique dans toute sa vigueur à notre époque. La majorité des photos ne sont pas là pour montrer l'homme en tant que chose mais comme un être vivant, souvent dans la force, qui habille un décor. Ils répondent tous à une certaine esthétique, une vision du masculin qui transcende les siècles, il n'y a pas une seule image d'homme avec un peu de ventre par exemple, certains sont travestis mais tous sont conforme à la norme virile des abdos saillants, c'est le seul point négatif selon moi.
J'ai le plus apprécié celles de Man Ray ainsi que celle de Cecil Boston. Ma préférée est celle de Raymond Voinquel « le garde du stade » 1941, qui mêle architecture et portrait.
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