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Critique de Mimimelie


Tout le monde a entendu parler de cette fameuse lettre ouverte « J'accuse » que Zola adressa au président de la République pour dénoncer l'erreur judiciaire qui condamna le capitaine Dreyfus à la déportation à l'Ile du Diable. Si ces faits qui ont conduit Zola à s'impliquer dans cette affaire m'étaient aussi connus, je ne savais finalement pas grand chose du déroulement, des protagonistes de cette affaire, du procès de Zola, et n'avais jamais même eu la curiosité de lire le texte de cet admirable « j'accuse ».
Choses faites avec ce livre. Cet auteur n'est pas le seul je crois à avoir mis en avant la thèse d'un crime de forfaiture car d'autres d'ouvrages je crois traitent de ce sujet, mais n'ayant pas le projet de devenir une spécialiste de la question, ni de notre illustre Zola, je m'en tiendrai je crois à celui-ci car j'ai eu ma dose d'ignominie et de déchaînement de haine.
J'ajouterais que j'ai été très frappée par la similitude de laideur entre la société de cette époque et la nôtre, tel au travers de cet extrait d'une interview de Zola à Philippe Dubois de l'Aurore  :
« Je reçois beaucoup de visites, vous le savez. Tous les étrangers que je vois me disent : « La France n'est donc plus la grande France, la généreuse, la juste France de Jadis ? Que se passe-t-il donc chez vous ? ». Et, humilié dans mon ardent patriotisme, attristé, confus, je ne sais que leur répondre. Oui, hélas ! Il y a quelque chose de changé chez nous, parce que la France est aujourd'hui gouvernée par une pourriture qui corrompt tout ce qu'elle touche. C'est qu'il n'y a plus ni conviction ni principes, mais seulement l'amour de l'argent et les intérêts électoraux. Voilà où nous en sommes tombés. Quelle boue ! Il n'y a pas un homme de conscience à la Chambre. Non, pas un seul, car sans cela il eût compris son devoir et l'eût courageusement accompli, laissant hurler les imbéciles. … Et ces ministres qui se sauvent par des mensonges adroits et qui trichent sur les mots, dans leur terreur de demain ! Il faut lire leurs discours entre les lignes. A dessein ils créent l'équivoque, avec l'espoir de se ménager une porte de sortie en cas d'accident. Il est impossible d'être à la fois plus sot, plus impudent et plus bête qu'eux... »
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