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EAN : 9782867436086
Bertout (01/10/2005)
3/5   1 notes
Résumé :
L'engagement de Emile Zola dans l'Affaire Dreyfus le condamne à mort. Les antidreyfusards ont en effet promis de le "crever". Des attentats, commis contre sa personne échouent. Mais, au cours de la nuit du 28 au 29 septembre 1902, Zola meurt en son domicile parisien, 21 bis rue de Bruxelles, asphyxié par des émanations d'oxyde de carbone provenant de sa cheminée. L'enquête conclut à une mort accidentelle. Cinquante ans plus tard, un Normand affirme qu'il a été l'ami... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Tout le monde a entendu parler de cette fameuse lettre ouverte « J'accuse » que Zola adressa au président de la République pour dénoncer l'erreur judiciaire qui condamna le capitaine Dreyfus à la déportation à l'Ile du Diable. Si ces faits qui ont conduit Zola à s'impliquer dans cette affaire m'étaient aussi connus, je ne savais finalement pas grand chose du déroulement, des protagonistes de cette affaire, du procès de Zola, et n'avais jamais même eu la curiosité de lire le texte de cet admirable « j'accuse ».
Choses faites avec ce livre. Cet auteur n'est pas le seul je crois à avoir mis en avant la thèse d'un crime de forfaiture car d'autres d'ouvrages je crois traitent de ce sujet, mais n'ayant pas le projet de devenir une spécialiste de la question, ni de notre illustre Zola, je m'en tiendrai je crois à celui-ci car j'ai eu ma dose d'ignominie et de déchaînement de haine.
J'ajouterais que j'ai été très frappée par la similitude de laideur entre la société de cette époque et la nôtre, tel au travers de cet extrait d'une interview de Zola à Philippe Dubois de l'Aurore  :
« Je reçois beaucoup de visites, vous le savez. Tous les étrangers que je vois me disent : « La France n'est donc plus la grande France, la généreuse, la juste France de Jadis ? Que se passe-t-il donc chez vous ? ». Et, humilié dans mon ardent patriotisme, attristé, confus, je ne sais que leur répondre. Oui, hélas ! Il y a quelque chose de changé chez nous, parce que la France est aujourd'hui gouvernée par une pourriture qui corrompt tout ce qu'elle touche. C'est qu'il n'y a plus ni conviction ni principes, mais seulement l'amour de l'argent et les intérêts électoraux. Voilà où nous en sommes tombés. Quelle boue ! Il n'y a pas un homme de conscience à la Chambre. Non, pas un seul, car sans cela il eût compris son devoir et l'eût courageusement accompli, laissant hurler les imbéciles. … Et ces ministres qui se sauvent par des mensonges adroits et qui trichent sur les mots, dans leur terreur de demain ! Il faut lire leurs discours entre les lignes. A dessein ils créent l'équivoque, avec l'espoir de se ménager une porte de sortie en cas d'accident. Il est impossible d'être à la fois plus sot, plus impudent et plus bête qu'eux... »
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
A quoi ressemblait Zola, en 1898 ? (Zola avait 58 ans. A cette époque, un homme de cet âge entrait dans la vieillesse).
Charles Péguy, qui lui rendit une visite, nous a laissé un portrait inestimable :
« Je ne l'avais jamais vu. L'heure était redoutable et je voulais avoir, de l'homme qui prenait l'affaire sur son dos, cette impression du face-à-face que rien ne peut remplacer. L'homme que je trouvai n'était pas n bourgeois, mais un paysan noir, vieilli, gris, aux traits tirés, et retirés vers le dedans, un laboureur aux épaules rondes et fortes comme une voûte romaine, assez petit et peu volumineux, comme les paysans du Centre. C'était un paysan qui était sorti de sa maison parce qu'il avait entendu passer le coche. Il était trapu. Il était fatigué. Il avait... une extraordinaire fraîcheur à s'étonner de ce que l'on faisait de laid, de mal, de sale... Il me dit la tristesse qu'il avait de l'abandon où les socialistes laissaient les rares défenseurs de la justice. Il pensait à la plupart des députés, des journalistes, des chefs socialistes. Il ne connaissait guère qu'eux. Je lui répondis que ceux qui l'abandonnaient, ne représentaient nullement le socialisme. J'ai reçu, me dit-il, beaucoup de lettres d'ouvriers de Paris, une lettre m'est allée au cœur. Les ouvriers sont bons. Qu'est-ce qu'on leur a donc fait boire pour les rendre ainsi ? »
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Picquart n'apprécia pas cette injustice et le dit clairement à son chef, Gonse répliqua sèchement :
- Mais enfin ! Qu'est-ce que cela peut vous faire que ce Juif soit à l'île du diable !
- Mon général ! Il est innocent !
- On ne peut revenir sur la décision du conseil de guerre ! Ce serait une histoire épouvantable ! Le ministre de la Guerre est engagé là-dedans !
- Mais, mon général, il est innocent !
- Si vous ne dites rien, personne ne le saura...
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