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Citations sur J'accuse le Concile ! (11)

La dignité de la personne provient aussi de la rectitude de sa volonté ordonnée au vrai Bien. Or, l’erreur engendre le péché. « Le serpent m’a trompée », dit celle qui fut la première pécheresse. Cette vérité est on ne peut plus évidente pour tout le monde. Il suffit de réfléchir aux conséquences de cette erreur, sur la sainteté du mariage, sainteté du plus haut intérêt pour le genre humain. Cette erreur dans la religion a conduit peu à peu à la polygamie, au divorce, à la régulation des naissances, c’est-à-dire à la déchéance de la dignité humaine, surtout chez la femme.

Il est donc certain qu’il y a désaccord entre la doctrine catholique et les affirmations de la page 5 : « L’Eglise catholique revendique, comme un droit de la personne humaine, que personne ne soit empêché d’observer et de proclamer ses devoirs publics et privés envers Dieu et envers les hommes… selon les lumières de sa conscience, même si celle-ci est dans l’erreur. »
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La phrase du schéma citée dans l’intervention : « L’Eglise catholique revendique comme un droit de la personne humaine, etc. » est monstrueuse et il est odieux de prêter cette revendication à l’Eglise catholique.
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Alors notre devoir est clair : prêcher le règne de Notre-Seigneur Jésus-Christ contre celui de la déesse raison.

+Marcel Lefebvre
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Rien ne semble plus opportun en ces jours où « l’affaire d’Ecône » pose le grave problème des intentions du Concile Vatican II et de son influence sur l’autodestruction de l’Eglise, que de publier des documents rédigés au cours du Concile.

Ces documents manifesteront avec évidence que des orientations libérales et modernistes se firent jour et eurent une influence prépondérante, grâce au véritable complot des cardinaux des bords du Rhin, malheureusement soutenus par le pape Paul VI.

Les équivoques et ambiguïtés de ce Concile pastoral contenaient le poison qui s’est répandu dans toute l’Eglise par l’intermédiaire des réformes et applications conciliaires. De ce Concile est née une nouvelle Eglise réformée que S.E. Mgr Benelli appelle lui-même l’Eglise conciliaire.

Pour bien comprendre et mesurer la nocivité de ce Concile il faut l’étudier à la lumière des Documents pontificaux qui mettent les évêques, les clercs et les fidèles en garde contre la conjuration des ennemis de l’Eglise agissant à travers le libéralisme et le modernisme, et cela depuis bientôt deux siècles.

Il faut aussi connaître les documents des adversaires de l’Eglise et spécialement des sociétés secrètes préparant ce Concile depuis plus d’un siècle.

Enfin il sera très instructif de suivre les réactions des protestants, des maçons et des catholiques libéraux, pendant et après ce Concile.

La conclusion s’impose, surtout après l’immense désastre que subit l’Eglise depuis ce Concile ; cet événement ruineux pour l’Eglise catholique et toute la civilisation chrétienne n’a pas été dirigé et conduit par l’Esprit Saint.

C’est rendre à l’Eglise de Notre-Seigneur Jésus-Christ et au salut des âmes un immense service que de dénoncer publiquement les agissements des hommes d’Eglise qui ont voulu faire de ce Concile la paix de Yalta de l’Eglise avec ses pires ennemis, soit dans la réalité une nouvelle trahison de Notre-Seigneur Jésus-Christ et de son Eglise.

+Marcel Lefebvre

Ecône, le 18 août 1976
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La dignité de la personne humaine ne consiste pas en la liberté, abstraction faite de la vérité. En effet, la liberté est bonne et véritable pour autant qu’elle est réglée par la vérité. « La vérité vous libérera », dit Notre-Seigneur, c’est-à-dire « la vérité vous donnera la liberté ». L’erreur est, de soi, un mensonge objectif, sinon subjectif. Et par Notre-Seigneur, nous connaissons aussi celui-là qui, « lorsqu’il dit ses mensonges, les tire de son propre fonds » (Jean, VIII, 44). Comment alors pouvoir dire d’une personne humaine qu’elle est digne de respect quand elle fait mauvais usage de son intelligence et de sa liberté, même sans culpabilité de sa part ?
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Selon l’erreur, l’homme n’est pas, ne peut pas être digne de respect.

D’où, en effet, la personne tire-t-elle sa dignité ? La personne tire sa dignité de sa perfection. Or, la perfection de la personne humaine consiste en la connaissance de la vérité et l’acquisition du Bien. C’est le début de la vie éternelle et celle-ci « est qu’ils te connaissent, toi, seul véritable Dieu et ton Envoyé, Jésus-Christ » (Jean, XVII, 3). Par conséquent, pour autant qu’elle adhère à l’erreur, la personne humaine déchoit de sa dignité.
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Texte de l’intervention (déposé au Secrétariat du Concile, non lu publiquement) :

Amendement au sujet du chapitre V sur « l’œcuménisme »

Vénérables Frères,

Toute l’argumentation de ce chapitre V, au sujet de « la liberté religieuse », repose sur l’affirmation de « la dignité de la personne humaine ». Il est dit, en effet, page 4, paragraphe 3 : « Aussi, l’homme qui obéit sincèrement à sa conscience entend obéir à Dieu lui-même, bien que, parfois, confusément et à son insu, et cet homme doit être estimé digne de respect. »

Pour accepter une telle affirmation, il faut distingue comme suit : « Il doit être estimé digne de respect » : je distingue : Purement et simplement : non.

Sous un certain aspect : je distingue encore : Selon son intention d’obéir à Dieu : oui. Selon son erreur : non.

Selon l’erreur, l’homme n’est pas, ne peut pas être digne de respect.

D’où, en effet, la personne tire-t-elle sa dignité ? La personne tire sa dignité de sa perfection. Or, la perfection de la personne humaine consiste en la connaissance de la vérité et l’acquisition du Bien. C’est le début de la vie éternelle et celle-ci « est qu’ils te connaissent, toi, seul véritable Dieu et ton Envoyé, Jésus-Christ » (Jean, XVII, 3). Par conséquent, pour autant qu’elle adhère à l’erreur, la personne humaine déchoit de sa dignité.

La dignité de la personne humaine ne consiste pas en la liberté, abstraction faite de la vérité. En effet, la liberté est bonne et véritable pour autant qu’elle est réglée par la vérité. « La vérité vous libérera », dit Notre-Seigneur, c’est-à-dire « la vérité vous donnera la liberté ». L’erreur est, de soi, un mensonge objectif, sinon subjectif. Et par Notre-Seigneur, nous connaissons aussi celui-là qui, « lorsqu’il dit ses mensonges, les tire de son propre fonds » (Jean, VIII, 44). Comment alors pouvoir dire d’une personne humaine qu’elle est digne de respect quand elle fait mauvais usage de son intelligence et de sa liberté, même sans culpabilité de sa part ?

La dignité de la personne provient aussi de la rectitude de sa volonté ordonnée au vrai Bien. Or, l’erreur engendre le péché. « Le serpent m’a trompée », dit celle qui fut la première pécheresse. Cette vérité est on ne peut plus évidente pour tout le monde. Il suffit de réfléchir aux conséquences de cette erreur, sur la sainteté du mariage, sainteté du plus haut intérêt pour le genre humain. Cette erreur dans la religion a conduit peu à peu à la polygamie, au divorce, à la régulation des naissances, c’est-à-dire à la déchéance de la dignité humaine, surtout chez la femme.

Il est donc certain qu’il y a désaccord entre la doctrine catholique et les affirmations de la page 5 : « L’Eglise catholique revendique, comme un droit de la personne humaine, que personne ne soit empêché d’observer et de proclamer ses devoirs publics et privés envers Dieu et envers les hommes… selon les lumières de sa conscience, même si celle-ci est dans l’erreur. »

Au contraire, l’ordre universel créé par Dieu, naturel ou surnaturel, s’oppose essentiellement à cette affirmation. Dieu, en effet, a fondé la famille, la société civile et surtout l’Eglise, afin que tous les hommes reconnaissent la vérité, soient prémunis contre l’erreur, accomplissent le bien, soient préservés des scandales et parviennent ainsi au bonheur temporel et éternel.

En vérité, il est opportun de se remémorer les paroles si claires de Pie IX, dans son encyclique « Quanta cura » : « Contrairement à la doctrine des Saintes Ecritures, de l’Eglise et des Saints Pères, ils n’hésitent pas à prétendre que : « La meilleure condition de la société est celle où l’on ne reconnaît pas au pouvoir de réprimer par des peines légales les violateurs de la loi catholique, sinon dans la mesure où l’exige la tranquillité publique ». (Denz., 1689-1690.)

En conclusion : le chapitre sur la « liberté religieuse » doit être rédigé à nouveau, selon le principe conforme à la doctrine catholique : « pour la dignité même de la personne humaine, l’erreur doit être, de soi, réprimée pour l’empêcher de se répandre, sauf si l’on prévoit un mal plus grand de sa répression que de sa tolérance ».

J’ai dit.
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Mais les catholiques libéraux n’ont qu’un but : s’entendre avec le monde moderne, satisfaire les aspirations de l’homme moderne. Ils n’ont plus d’oreilles pour la vérité, le sens commun, la Révélation, le Magistère de l’Eglise.

Ils en arrivent à exprimer des énormités… Ainsi le P. Congar dans le Bulletin « Etudes et Documents » du Secrétariat de l’épiscopat français (le 15 juin 1965, n° 5, p. 5) : « Ce qui est nouveau dans cette doctrine par rapport à l’enseignement de Léon XIII et même de Pie XII, bien que le mouvement s’amorçât alors, c’est la détermination du fondement propre et prochain de cette liberté, qui est cherchée non dans la vérité objective du bien moral ou religieux, mais dans la qualité ontologique de la personne humaine. » Ainsi la liberté religieuse ne se situe plus par rapport à Dieu, mais par rapport à l’homme !… C’est bien l’optique libérale.
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Sixième intervention – 26 novembre 1963

Sur la « Liberté religieuse », ou le chapitre V de l’œcuménisme

Aucun sujet n’a été l’objet d’une discussion aussi serrée que celui de la « liberté religieuse », probablement parce qu’aucun n’intéressait les ennemis traditionnels de l’Eglise comme celui de la « liberté religieuse ». C’est le but majeur du libéralisme. Les libéraux, maçons, protestants savent parfaitement que par ce moyen, ils peuvent toucher au cœur de l’Eglise catholique : lui faire accepter le droit commun dans les sociétés civiles, et ainsi la réduire à une simple secte comme les autres et même la faire disparaître, parce que la vérité ne peut donner ses droits à l’erreur sans se renier et donc disparaître.
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Au sujet du schéma concernant l’œcuménisme et son appendice sur la « Liberté religieuse »

A propos de ces schémas sur des thèmes ambigus et délicats qui sont des instruments d’action libérale et progressiste, il faudrait pouvoir traduire la première rédaction qui montre avec évidence les intentions des auteurs.

On y remarque : une atténuation voulue des distinctions entre « les Eglises chrétiennes », une appréciation exagérée des bienfaits spirituels dont jouissent les individus et les communautés non catholiques, une affirmation scandaleuse de la culpabilité des deux côtés lors de la séparation et le schisme !

C’est pourquoi j’ai cru devoir intervenir. La brièveté du temps qui nous était accordé (dix minutes) ne permettait pas de longs développements.

La demande des cardinaux Bacci et Ruffini a été reçue et le tire a été modifié. Il s’agit du titre qui s’exprimait ainsi : »Des principes de l’œcuménisme catholique ». Il fut changé pour le suivant : « Des principes catholiques de l’œcuménisme ».

Texte déposé au secrétariat :

Chapitre sur l’œcuménisme « en général »

Vénérables Frères,

Nous sommes quelques Pères d’accord avec l’intention du Schéma et toutes ses affirmations relatives aux dispositions internes à l’égard des frères séparés. Puissions-nous, pour notre part, fournir tous les efforts légitimes afin que ces frères reviennent à l’unité de l’Eglise !

Cependant et pour bien des raisons, ce schéma ne nous semble pas favoriser le retour à cette véritable unité. C’est pourquoi, en général, il ne nous plaît pas. Je m’explique :

1°. – Pour son titre même, nous approuvons les observations des Eminentissimes Cardinaux Ruffini et Bacci.

2°. – Aux chapitres I, II et III, l’exposition des principes nous paraît favoriser un faux irénisme, soit en obscurcissant la vérité, soit en attribuant des dons spirituels excessifs aux frères séparés.

En premier lieu, voici comment les vérités sont amoindries :

- Il est bien dit, page 17, lignes 20 à 24 : « Rien n’est plus étranger à l’œcuménisme que ce faux irénisme qui détériore la pureté de la doctrine catholique ou en obscurcit la signification véritable et certaine. » En fait, cependant, les vérités les plus fondamentales en ce domaine sont amoindries. Par exemple :

- Page 7, lignes 25 et suivantes, la vérité essentielle pour encourager l’unité n’est affirmée qu’indirectement et incomplètement, à savoir que l’unique et indispensable source d’unité est le Souverain pontife, Successeur de Pierre et Vicaire du Christ. Là où est le Vicaire du Christ, là est l’Eglise catholique. Là où est le Vicaire du Christ, là est l’Eglise des Apôtres. Un est Dieu, Un est le Christ, Un est le Vicaire du Christ, Une est l’Eglise. Or, le Vicaire du Christ n’est autre, ici sur terre, que le Pontife romain.

Cette vérité, d’elle-même, avec force et douceur, attire les âmes vers l’Eglise, Epouse du Christ et notre Mère.

- Page 9, ligne 2, l’Eglise est dite « secours général du salut« . Or, si l’on recourt à la Lettre du Saint-Office[2], on y trouve également ceci : « C’est pourquoi personne ne sera sauvé qui, sachant que l’Eglise a été divinement instituée par le Christ, refuse pourtant de se soumettre à l’Eglise, ou bien dénie l’obéissance due au Pontife romain, Vicaire du Christ. En effet, notre Sauveur n’a pas seulement prescrit à tous les hommes d’entrer dans l’Eglise ; il a aussi institué l’Eglise comme moyen de salut sans lequel personne ne peut entrer dans le royaume de la gloire céleste. »

On voit dès lors que, dans le document cité, l’Eglise n’est pas seulement « un secours général du salut ».

Ces exemples montrent clairement que la vérité est amoindrie.

En deuxième lieu, il n’est pas parlé correctement de l’inspiration du Saint-Esprit et des biens spirituels dont jouissent les frères séparés.

- Page 8, ligne 33, il est dit : « Le Saint-Esprit ne refuse pas de se servir de ces Eglises et Communautés ». Or, une telle affirmation contient une erreur : une Communauté, en tant que Communauté séparée, ne peut jouir de l’assistance du Saint-Esprit, puisque sa séparation est une résistance au Saint-Esprit. Celui-ci ne peut qu’agir directement sur les âmes ou user des moyens qui, de soi, ne portent aucun signe de séparation.

Bien d’autres exemples pourraient être apportés, notamment au sujet de la validité du baptême, de la foi de ceux dont le texte ne parle pas comme il se doit… Mais le temps nous presse.

Au chapitre V, sur « la liberté religieuse », toute l’argumentation s’appuie sur un principe faux.

On y considère comme équivalentes, en effet, la norme subjective et la norme objective de la moralité.

Les suites de cette équivalence sont telles dans toutes les sociétés, familiale, religieuse, civile, que le principe en est évidemment faux. On dit à ce propos : « Le bien commun servira de norme aux autorités. »

Alors, comment définir le bien commun, lequel doit être entièrement fondé sur une norme objective de moralité ?

En conclusion : les trois premiers chapitres sur « l’œcuménisme » favorisent un faux irénisme ; le chapitre V, fondé sur le subjectivisme, favorise l’indifférentisme. Aussi, nous repoussons ce schéma.

J’ai dit.
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