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Critique de Ana_Kronik
Quelle bonne idée de réunir ces articles en un seul ouvrage. Car si certaines des auteures sont très connues, comme Naomi Klein ou Annie le Brun, il faut bien l'avouer: pour la plupart, j'ai découvert leur nom dans ce petit volume.
Mais tout d'abord, la préface! Au premier abord, elle m'a semblé aberrante. Quoi, aujourd'hui, il faudrait se justifier de devoir donner la parole à des femmes? Malheureusement, c'est vrai. Même s'il est généralement admis que les femmes ont aussi des idées, leur point de vue est encore trop souvent soupçonné d'être sujet à des biais. Les hommes sont supposés être des observateurs et des analystes objectifs; les femmes, non.
Pourtant, à lire ces différents textes, on voit mal en quoi les idées exposées ici seraient à prendre avec des pincettes, simplement parce qu'elles ont été émises par des femmes. J'ai l'impression que si la signature était celle d'un homme, on ne se poserait même pas la question. En effet, beaucoup des analyses et des propositions frappent par leur profondeur et leur fécondité potentielle. C'est le cas par exemple de l'article d'Anna L. Tsing , qui propose une lecture critique de la situation de notre planète, et des pistes pour sortir de la crise écologique. Ou de Rebecca Solnit, qui démonte les discours des pro-armes aux États-Unis, montrant le parallèle avec la culture du viol qui rejette la responsabilité sur les victimes.
J'ai bien aimé aussi le papier de Ruth Chang, intitulé "Comment prendre des décisions difficiles sans avoir peur de se tromper?". L'auteure nous explique notamment que contrairement à une idée reçue, l'intuition ne joue aucun rôle... sauf si on est déjà spécialiste du sujet! Dans un tout autre domaine, Oleysa Kromeychuck livre un récit digne et poignant de la mort de son frère, engagé volontaire côté ukrainien.
S'il existe un point commun à la plupart de ces textes, outre le fait d'être écrits dans un style très abordable, c'est d'entre-mêler des idées générales avec des expériences personnelles. C'est peut-être ce qui distinguerait le mieux les femmes des hommes, lesquels hésitent davantage à parler d'eux-mêmes, comme si c'était un signe de faiblesse.
Alors, existe-t-il une pensée au féminin? A vous de juger...
Mais tout d'abord, la préface! Au premier abord, elle m'a semblé aberrante. Quoi, aujourd'hui, il faudrait se justifier de devoir donner la parole à des femmes? Malheureusement, c'est vrai. Même s'il est généralement admis que les femmes ont aussi des idées, leur point de vue est encore trop souvent soupçonné d'être sujet à des biais. Les hommes sont supposés être des observateurs et des analystes objectifs; les femmes, non.
Pourtant, à lire ces différents textes, on voit mal en quoi les idées exposées ici seraient à prendre avec des pincettes, simplement parce qu'elles ont été émises par des femmes. J'ai l'impression que si la signature était celle d'un homme, on ne se poserait même pas la question. En effet, beaucoup des analyses et des propositions frappent par leur profondeur et leur fécondité potentielle. C'est le cas par exemple de l'article d'Anna L. Tsing , qui propose une lecture critique de la situation de notre planète, et des pistes pour sortir de la crise écologique. Ou de Rebecca Solnit, qui démonte les discours des pro-armes aux États-Unis, montrant le parallèle avec la culture du viol qui rejette la responsabilité sur les victimes.
J'ai bien aimé aussi le papier de Ruth Chang, intitulé "Comment prendre des décisions difficiles sans avoir peur de se tromper?". L'auteure nous explique notamment que contrairement à une idée reçue, l'intuition ne joue aucun rôle... sauf si on est déjà spécialiste du sujet! Dans un tout autre domaine, Oleysa Kromeychuck livre un récit digne et poignant de la mort de son frère, engagé volontaire côté ukrainien.
S'il existe un point commun à la plupart de ces textes, outre le fait d'être écrits dans un style très abordable, c'est d'entre-mêler des idées générales avec des expériences personnelles. C'est peut-être ce qui distinguerait le mieux les femmes des hommes, lesquels hésitent davantage à parler d'eux-mêmes, comme si c'était un signe de faiblesse.
Alors, existe-t-il une pensée au féminin? A vous de juger...
