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Critique de GeorgesSmiley
« Albert n'était pas rapide, tout lui demandait du temps ».
A moi, qui viens seulement d'ouvrir ce chef d'oeuvre qui fait l'unanimité depuis près de cinq ans, Albert m'a paru sympathique. L'ennui c'est que je vais avoir du mal à surprendre par rapport aux 872 avis qui m'ont précédé.
Comment faire mouche lorsqu'on est long à la détente ?
Essayons d'abord de rameuter ceux qui viennent d'apprendre à lire, ceux qui savaient lire mais ne comprenaient pas encore le français, ceux qui ne lisent jamais de Goncourt et tous ceux qui n'aiment pas faire comme tout le monde (oui, je sais, s'ils n'aiment pas faire comme tout le monde, ils ne sont pas nombreux).
Lisez ce livre, « Bordel de Dieu » comme dit le général « qui avait gagné la guerre et qui voulait qu'on lui foute la paix ». Vous y trouverez des héros, des vrais (comme vos grands-parents ou arrière-grands-parents) et des faux (comme le capitaine). Mais rassurez-vous, les faux héros sont de magnifiques vrais salauds et l'auteur se les paye à longueur de pages. Vous apprécierez. Il y a aussi les imbéciles heureux qui font de la politique…enfin, faut rien exagérer, quand on écrit « font », en fait ils ne font rien, ils profitent.
Vous y trouverez également une étonnante histoire de camaraderie et de fidélité avec de beaux sentiments et de beaux personnages, vous croiserez un pittoresque et improbable fonctionnaire qui pourrait être la main du destin et un artiste rêveur qui l'a reçue en pleine face (je parle de la main du destin). Vous apprécierez le style incomparable avec lequel le narrateur prend son lecteur par l'épaule pour lui raconter, et à l'occasion commenter comme à un ami, une histoire pleine de fausses pistes, de rebondissements, d'humour et de subtils jeux de mots. Vous n'aurez pas vu le temps passer, vous lirez la dernière page en regrettant que l'auteur n'ait pas songé à écrire une suite et vous vous direz que le jury Goncourt ne fait pas toujours, comme vous le pensiez sournoisement, que banqueter.
Quoi ? Que dites-vous ? Il y aurait une suite ? Couleurs de l'incendie, ça s'appelle ? Merci pour l'info, promis, je vous en parle d'ici deux ou trois ans.
A moi, qui viens seulement d'ouvrir ce chef d'oeuvre qui fait l'unanimité depuis près de cinq ans, Albert m'a paru sympathique. L'ennui c'est que je vais avoir du mal à surprendre par rapport aux 872 avis qui m'ont précédé.
Comment faire mouche lorsqu'on est long à la détente ?
Essayons d'abord de rameuter ceux qui viennent d'apprendre à lire, ceux qui savaient lire mais ne comprenaient pas encore le français, ceux qui ne lisent jamais de Goncourt et tous ceux qui n'aiment pas faire comme tout le monde (oui, je sais, s'ils n'aiment pas faire comme tout le monde, ils ne sont pas nombreux).
Lisez ce livre, « Bordel de Dieu » comme dit le général « qui avait gagné la guerre et qui voulait qu'on lui foute la paix ». Vous y trouverez des héros, des vrais (comme vos grands-parents ou arrière-grands-parents) et des faux (comme le capitaine). Mais rassurez-vous, les faux héros sont de magnifiques vrais salauds et l'auteur se les paye à longueur de pages. Vous apprécierez. Il y a aussi les imbéciles heureux qui font de la politique…enfin, faut rien exagérer, quand on écrit « font », en fait ils ne font rien, ils profitent.
Vous y trouverez également une étonnante histoire de camaraderie et de fidélité avec de beaux sentiments et de beaux personnages, vous croiserez un pittoresque et improbable fonctionnaire qui pourrait être la main du destin et un artiste rêveur qui l'a reçue en pleine face (je parle de la main du destin). Vous apprécierez le style incomparable avec lequel le narrateur prend son lecteur par l'épaule pour lui raconter, et à l'occasion commenter comme à un ami, une histoire pleine de fausses pistes, de rebondissements, d'humour et de subtils jeux de mots. Vous n'aurez pas vu le temps passer, vous lirez la dernière page en regrettant que l'auteur n'ait pas songé à écrire une suite et vous vous direz que le jury Goncourt ne fait pas toujours, comme vous le pensiez sournoisement, que banqueter.
Quoi ? Que dites-vous ? Il y aurait une suite ? Couleurs de l'incendie, ça s'appelle ? Merci pour l'info, promis, je vous en parle d'ici deux ou trois ans.
