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Critique de beatriceferon


Camille Verhoeven reçoit une nouvelle recrue pour sa brigade. le commissaire divisionnaire se prépare pour son troisième mariage. Et une formidable explosion secoue le coeur de Paris. le lendemain, Jean Garnier vient se constituer prisonnier. « Je veux qu'on libère ma mère, qu'on me donne cinq millions d'euros et deux billets pour l'Australie », réclame-t-il. « Si je n'ai pas ça, à partir de demain une bombe explosera chaque jour quelque part. »
Dans une autre vie, Pierre Lemaître a écrit des romans policiers. Parmi ceux-ci, une série dont le héros est l'atypique commandant Verhoeven. Je les ai tous lus avec plaisir. Donc, lorsque j'ai découvert que Bertho et Corboz en avaient adapté deux en bande dessinée, j'ai eu envie de voir comment ils transposaient cet univers si particulier, quelle physionomie ils attribuaient à ces personnages. Les caractéristiques évoquées dans le roman (ce premier épisode adapté de « Rosy and John » ) sont bien rendues par Corboz. le commandant Verhoeven est petit, surtout à côté de Malleval, 1,85m. Pour réfléchir, il dessine dans son carnet et il court partout. On dirait qu'on veut l'empêcher de dormir une nuit complète : chaque fois qu'il est au lit, son téléphone sonne. Bien sûr, c'est une urgence.
Le récit est entrecoupé de rétrospectives en sépia : Jean Garnier va récolter les obus qui lui fourniront la matière première pour ses machines infernales. En lavis noir, blanc et rouge : Camille, enfant, est écrasé par la personnalité de sa mère, une artiste peintre très connue. de temps à autre, une ou deux cases permettent au lecteur de jeter un coup d'oeil, par-dessus son épaule, aux croquis du policier. Parfois, elles lui offrent les toiles de Maud (la mère de Camille).
Le commandant et le poseur de bombes ont un point en commun : une mère étouffante et vraiment pas banale.
Le découpage est assez traditionnel, bien que, de temps à autre, des incrustations nous plongent dans l'action : l'engin éclate, projetant des corps hors de l'image. Les sirènes de pompiers retentissent : les onomatopées, en caractères gras, hauts de deux centimètres, envahissent le décor, nous donnent l'impression de les entendre, nous vrillent les tympans.
Des couleurs pâles, assourdies, pastel, alternent avec celles, très vives, des paysages : fleurs de magnolia, enfants jouant au ballon, policiers interrogeant une femme dans un bar.
Ce premier tome m'a convaincue. Je lirai certainement les suivants.
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