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Critique de Jean-Daniel


Quatre ans après le succès d'Au revoir là-haut, roman qui lui a valu le prix Goncourt 2013, Pierre Lemaitre publie le deuxième tome de sa trilogie, Couleurs de l'incendie, qui se déroule dans les années 1927-1930. « Couleurs de l'incendie » s'ouvre sur les obsèques de Marcel Péricourt ; sa fille Madeleine doit prendre la tête de l'empire financier dont elle est l'héritière mais le destin va en décider autrement… Madeleine Péricourt, comme la plupart des femmes de cette époque, est peu habituée au monde des affaires, se laisse manipuler par son entourage et va connaître le déclin et la ruine avant de sortir de sa passivité et de reconstruire sa vie. Elle y mettra toute son énergie, guidée par sa soif de vengeance, et en déployant un machiavélisme implacable. Cette vengeance n'est pas franchement morale, et Madeleine n'est pas particulièrement sympathique, mais on ne peut que louer sa détermination.

La maitrise de Pierre Lemaitre rayonne tout au long du roman dans lequel il n'y a aucun temps mort. Dès les premiers chapitres le lecteur est captivé et a envie d'en savoir plus. Avec une écriture lumineuse Pierre Lemaitre nous conte l'histoire d'une vengeance froide et implacable. Il multiplie les incises en interpellant le lecteur et jouant d'une complicité ludique et stimulante afin de l'impliquer dans son long voyage : « Est-ce que vous vous souvenez de… »

C'est très efficace, et « Couleurs de l'incendie » contient tous les ingrédients d'un très bon roman. Pierre Lemaitre démontre que les hommes et les femmes sont capables du meilleur comme du pire selon les circonstances, et jouant avec des sous-entendus fait un parallèle ironique avec notre époque. Par ailleurs, il dresse un tableau assez noir de la presse, mais bien sûr tout cela a bien changé depuis…

Note : ce roman est une suite, il n'est toutefois pas nécessaire d'avoir lu le premier tome de la trilogie pour profiter pleinement des « Couleurs de l'incendie ».
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