Citations sur L'Etat et la révolution - La doctrine marxiste de l'état .. (7)
Tandis que l'État existe, pas de liberté ; quand règnera la liberté, il n'y aura plus d'État
Le bon sens ce sont les préjugés de son temps
La république démocratique est la meilleure présentation politique possible du capitalisme ; aussi bien le capital, après s'en être emparé, assoit son pouvoir si solidement, si sûrement, que celui-ci ne peut être ébranlé par aucun changement de personnes, d'institutions ou de partis dans la république démocratique bourgeoise.
La doctrine de la lutte des classes a été créée non par Marx, mais par la bourgeoisie avant Marx ; et elle est, d'une façon générale, acceptable pour la bourgeoisie.
Quiconque reconnaît uniquement la lutte des classes n'est pas pour autant un marxiste ; Il peut se faire, qu'il ne sorte pas encore du cadre de la pensée bourgeoise et de la politique bourgeoise.
Limiter le marxisme à la doctrine de la lutte des classes, c'est le tronquer, le déformer, le réduire à ce qui est acceptable pour la bourgeoisie.
Celui-là seul est un marxiste qui étend la reconnaissance de la lutte des classes jusqu'à la reconnaissance de la dictature du prolétariat.
Décider périodiquement, pour un certain nombre d'années, quel membre de la classe dirigeante foulera aux pieds, écrasera le peuple au parlement, telle est l'essence véritable du parlementarisme bourgeois, non seulement dans les monarchies constitutionnelles, mais encore dans les républiques les plus démocratiques.
Par suite de l'exploitation capitaliste, les esclaves salariés d'aujourd'hui demeurent si accablés par le besoin et la misère qu'ils n'ont pas d'intérêt pour la démocratie, pour la politique, et que, dans le cours ordinaire, pacifique, des évènements, la majorité de la population se trouve écartée de la vie politique et sociale.
Du vivant des grands révolutionnaires, les classes d'oppresseurs les récompensent par d'incessantes persécutions ; elles accueillent leur doctrine par la fureur la plus sauvage, par la haine la plus farouche, par les campagnes les plus forcenées de mensonges et de calomnies. Après leur mort, on essaie d'en faire des icônes inoffensives, de les canoniser pour ainsi dire, d'entourer leur nom d'une certaine auréole afin de "consoler" les classes opprimées et de les mystifier ; ce faisant, on vide leur doctrine révolutionnaire de son contenu, on l'avilit et on en émousse le tranchant révolutionnaire.