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Critique de athena1


Frédéric Lenoir m'avait ravie avec le miracle Spinoza et voilà qu'il récidive avec sa biographie sur Jung.
Avant de débuter cette critique assez sommaire je tiens à souligner que, pardonnez-moi l'expression, je suis une ravie de la crèche sur cette thématique puisque je découvre Jung avec Frédéric Lenoir. Donc si d'aventure il existe des irrégularités, contresens, ou mauvaises interprétations sur l'oeuvre de Jung, je n'étais pas armée pour les déceler. J'ai pas mal réfléchi à mes lacunes tout au long de cette lecture et sur leur impact quant à mon appréciation sur la biographie livrée par F. Lenoir et je suis arrivée à cette conclusion : peut être n'est-elle pas parfaite mais elle a le mérite de m'avoir donné envie d'approfondir le sujet.
La première partie de l'ouvrage est consacrée à la vie de Jung. F. Lenoir évoque son alliance puis sa séparation avec Freud, les conséquences de cette séparation sur ses recherches, son positionnement parmi ses pairs et aussi les conséquences sur son manque de postérité et ce au détriment de notre perception du monde. Il aborde par ailleurs les accusations d'antisémitismes dont a été victime le psychanalyste. Des accusations non fondées d'après la lecture de cette biographie. Notre auteur, preuves à l'appui, démontent les théories et met ces accusations sur le compte de la grande maladresse de Jung qui manifestement n'était pas un animal politique tant il était trop happé par ses recherches pour envisager que le timing ou le choix des mots pouvaient porter à confusion.
La seconde partie de cet ouvrage est consacrée aux recherches de Jung. Sont ainsi abordés le Moi, le Soi et le processus d'individuation. Jung souligne une forme de désenchantement du monde et ce besoin de tout être humain d'une forme de spiritualité. Il note l'imprégnation de la religion dans nos vies : " nous sommes tous, quelque soit notre conditionnement personnel et social actuel, marqués par la religion". La lecture de ces passages m'a fait du bien, je me souviens de ces conversations que j'ai si souvent avec des personnes qui maintiennent être totalement hermétiques à la religion et qui de fait, refusent d'admettre ou du moins d'envisager que leur culture en est imprégnée. Alors que la spiritualité est une nécessité pour traverser ce monde, Jung dénonce toutefois la religion telle que pratiquée par l'église catholique par exemple. Il évoque non pas un dieu personnifié mais un Dieu puissant, mystérieux, inconnaissable et caché. Il dénonce la sainte trinité et prône une quaternité ajoutant Satan au Père, Au fils et au Saint Esprit, la vision binaire du bien et du mal lui semblant contraire au chemin de l'humanité.
Je dois dire que la partie qui m'a le plus troublée est celle sur l'animus et l'anima que je trouve d'une grande justesse : "L'homme et la femme deviennent des diables l'un pour l'autres s'ils ne gardent pas distincte leur spiritualité car la nature propre de la créature humaine est la différenciation". Je dois dire que dans le contexte actuel je me suis posée la question de savoir si cette vision homme-femme ne susciterait pas un débat.

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