AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Sharon


C'est ma deuxième incursion Au service secret de Marie-Antoinette, et c'est à rebours que je découvre cette série puisqu'il s'agit ici du tome 3.
Les catastrophes ne cessent de pleuvoir : Joseph, l'empereur d'Autriche, vient rendre visite à sa soeur et à son beau-frère. Il a quelques conseils à leur donner - la reine n'a toujours pas donné un héritier au trône de France, alors que sa belle-soeur a beau être idiote, elle a donné au plus jeune frère du roi un fils ! Il a aussi maints autres conseils à donner, il veut aussi s'assurer du soutien du roi de France pour ses désirs d'expansion ! Tout un poème que cet empereur autrichien, venu visiter la France incognito, ce que ne feront jamais Louis XVI et la reine. Peut-être, comme leurs prédécesseurs, auraient-ils dû le faire pour mesurer ce qui se passait en France, comment vivaient les français. Note personnelle : nos politiques actuels ont beau le savoir, cela ne change pas grand chose à leur manière de gouverner. je digresse, je digresse, et j'en oublie la catastrophe qui est tombé sur Marie-Jeannette Bertin. Non, je ne me suis pas trompée de prénom : sa famille, toute sa famille ou presque est venue lui rendre visite du fin fond de la France où elle vivait, c'est à dire, je vous le donne en mille, de Picardie. il est temps de marier Marie-Jeannette, qui préfère se faire appeler Rose. Elle a presque trente ans !

Heureusement, la reine a une mission pour eux. Vous pourriez presque entendre les soupirs de soulagement de Rose ! Il faut absolument retrouver la personne qui a dérobé le code permettant de décrypter les messages échangés entre espion - et peut-être aussi, se servir de ce code pour pouvoir échanger des messages secrets à son tour. Rien ne reste secrets longtemps à Versailles - et personne de se dire, à l'époque, qu'il aurait peut-être fallu réformer certaines choses. Ah si, l'empereur Joseph a de vastes projets pour son propre empire - et sa soeur, son beau-frère, de ne pas le comprendre du tout.

Je me dis, en lisant ce livre, que, quelle que soit l'époque, les femmes sont rarement les gagnantes. Je ne parle même pas de la petite Elisabeth, jeune soeur du roi que l'on songe déjà à marier, avant de renoncer - il n'y avait guère de choix quand on était fille de roi. Quand on était fille tout court, non plus. Rose doit se battre pour mener la vie professionnelle qu'elle souhaite - sans un mari pour la commander. D'autres essaient, comme Suzelle, qui souhaitait le mariage c'est à dire la respectabilité et la position sociale qui vont avec, elle n'aura eu qu'une robe de mariée. Pour la femme du président Mongeaud de Sartre, qui avait réussi à s'extraire de sa condition sociale grâce à son mariage (à la plus grande joie de ses parents), elle ne récoltera rien, si ce n'est la mort - accidentelle, bien sûr. Un suicide n'est pas possible, quant au meurtre, pourquoi un homme aussi respectable tuerait-il sa femme ? Montaine de Maronval avait des ambitions, elle avait même gagné ses galons auprès des hommes qu'elle battait régulièrement dans "son" jeu de paumes - elle meurt elle aussi. Sous des dehors enrubannés et drôles, Léonard et Rose ne cessant de se disputer et de se lancer des piques, l'histoire est bien plus tragique qu'elle n'y paraît.
Commenter  J’apprécie          112



Ont apprécié cette critique (11)voir plus




{* *}