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Critique de nadejda


«Le bureau des objets trouvés» est un livre sur les perdants ceux qui ont perdu des objets (c'est ainsi que les nomme l'auteur) et ceux qui sont considérés comme perdants par notre société parce qu'ils sont trop tendres, trop rêveurs, qu'ils ne veulent pas être décideurs.

Henry Neff aime vivre sans but précis à atteindre, sans objectif au gré de sa fantaisie. Il est pourtant fils d'une famille riche, son oncle occupe un poste élevé dans les chemins de fer et son père est un négociant en porcelaine ancienne. Mais il ne veut pas s'impliquer et préfère vivre seul, à l'écart de sa famille. Il veut rester léger, libre.
Il se présente donc pour être embauché comme simple employé au bureau des objets trouvés de la compagnie des chemins de fer. Et là, il va se trouver dans son élément. Les objets perdus lui permettent de laisser libre cours à son imagination et quand des propriétaires viennent en réclamer, cela donne lieu à des scènes cocasses où Henry fait preuve d'initiative et improvise. Il joue. Il sympathise avec Albert Bussmann l'employé le plus âgé qui va être la première victime de la restructuration de leur service, il est immédiatement attiré par Paula la secrétaire.
Il se recrée ainsi une famille à lui.
Un jour il va rapporter sa sacoche à Fédor Lagutin, un chercheur en mathématiques invité par l'Université, originaire d'une tribu de l'Oural, les bachkirs. C'est un homme plein de charme, d'une grande douceur qui va toucher Barbara la soeur de Henry et aussi sa mère.
Mais Henry et Fédor, devenus amis, vont se trouver confrontés à la violence, violence verbale, blessante envers l'étranger qu'est Fédor, et physique....

Siegfrid Lenz a le don d'aborder des problèmes graves en restant simple, plein de compassion et son ton reste toujours doux. Ses romans n‘en ont que plus de portée et celui-là n'est à aucun moment ennuyeux.
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