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Critique de moussk12
Que connaît-on du Portugal ? Et bien, pas grand chose, pour ne pas dire rien.
Et pourtant, c'est un pays qui mérite d'être mieux connu, pas seulement pour son soleil ou ses plages de surf, mais aussi et surtout, pour ses richesses historique, architecturale, culturelle. Pour le peuple portugais, gens calmes, polis, respectueux. Là-bas, on ne vous observe pas comme un touriste. Chacun fait sa vie. Tous ces aspects, mon compagnon et moi l'avons ressenti lors d'un voyage, il y a une dizaine d'années, quand on ne parlait pas encore du Portugal comme aujourd'hui.
Le palais des Maures de Sintra, les petits marchés de Malveira, la citadelle de Peniche, le château des templiers de Tomar, les fortifications d'Obidos et Lisbonne, superbe ville qui a parfaitement réussi l'équilibre entre sa vieille cité pleine de charme et la modernité époustouflante de ses nouveaux quartiers.
Dans Histoire du Portugal contemporain, Yves Léonard ne parle pas de toutes ces choses, que l'on peut découvrir par soi-même. C'est la raison pour laquelle j'ai voulu apporter ma petite touche personnelle.
L'auteur va au plus profond de l'histoire politique durant tout le 20è siècle. Ce livre est très technique; c'est une énumération de dates, de noms, de courants. Il faut s'accrocher à sa lecture, mais il vous apprend un tas de choses.
D'abord, que le Portugal fut un véritable empire colonial. Ce n'est pas pour rien que le portugais est la 3è langue parlée en Europe et la 7è dans le monde.
Le Brésil, qui a vécu la colonisation du Portugal 300 ans, plus longtemps dans son histoire que ses années d'indépendance. Puis l'Angola et le Mozambique.
Le Portugal était une monarchie elle-même sous la domination de la Grande-Bretagne, avant qu'une révolution mène à une république en 1910. Devant l'inertie des différents gouvernements qui se sont succédés sur une vingtaine d'années, le ministre des finances de l'époque, Salazar, soutenu par le pouvoir militaire et le clergé, a voulu y mettre de l'ordre et s'est vite accaparé les rênes du pouvoir. le régime salazarien, véritable dictature policière, a duré presque 40 ans.
Vers la fin de sa vie, les colonies africaines ont accédé à l'indépendance, les unes après les autres et les portugais rapatriés.
A la mort de Salazar, il n'a pas fallu 18 mois pour restaurer la république avec un président élu au suffrage universel.
En raison notamment de la neutralité du Portugal lors e la seconde guerre mondiale et surtout, de sa situation géographique plus qu'intéressante, le Portugal est entré dans l'Europe, poussé par le président français, François Mitterand.
Cette adhésion a permis au Portugal d'accéder aux accords bilatéraux, au libre échange, au développement économique qui se mondialise.
Mais il semble que l'histoire se répète. Avec cette succession de gouvernements (partis socialiste et social-démocrate), et un véritable bal d'élections, de nominations, de démission, de réélection, etc... On a l'impression que cela n'en finit pas depuis 30 ans.
Et comme l'explique bien l'auteur, l'adhérence du Portugal à l'Europe a certes enrichi beaucoup de gens, mais n'a pas amélioré le niveau de vie du portugais, avec ses 600 euros de "smig", l'absence d'emplois qualifiés au point que nombre de jeunes doivent émigrer, principalement au Brésil, leur ancienne colonie !
Yves Léonard a fait un travail de recherches considérable pour écrire ce livre et je comprends qu'il soit qualifié de spécialiste du Portugal.
Tout grand merci à Babelio via Masse Critique
Et pourtant, c'est un pays qui mérite d'être mieux connu, pas seulement pour son soleil ou ses plages de surf, mais aussi et surtout, pour ses richesses historique, architecturale, culturelle. Pour le peuple portugais, gens calmes, polis, respectueux. Là-bas, on ne vous observe pas comme un touriste. Chacun fait sa vie. Tous ces aspects, mon compagnon et moi l'avons ressenti lors d'un voyage, il y a une dizaine d'années, quand on ne parlait pas encore du Portugal comme aujourd'hui.
Le palais des Maures de Sintra, les petits marchés de Malveira, la citadelle de Peniche, le château des templiers de Tomar, les fortifications d'Obidos et Lisbonne, superbe ville qui a parfaitement réussi l'équilibre entre sa vieille cité pleine de charme et la modernité époustouflante de ses nouveaux quartiers.
Dans Histoire du Portugal contemporain, Yves Léonard ne parle pas de toutes ces choses, que l'on peut découvrir par soi-même. C'est la raison pour laquelle j'ai voulu apporter ma petite touche personnelle.
L'auteur va au plus profond de l'histoire politique durant tout le 20è siècle. Ce livre est très technique; c'est une énumération de dates, de noms, de courants. Il faut s'accrocher à sa lecture, mais il vous apprend un tas de choses.
D'abord, que le Portugal fut un véritable empire colonial. Ce n'est pas pour rien que le portugais est la 3è langue parlée en Europe et la 7è dans le monde.
Le Brésil, qui a vécu la colonisation du Portugal 300 ans, plus longtemps dans son histoire que ses années d'indépendance. Puis l'Angola et le Mozambique.
Le Portugal était une monarchie elle-même sous la domination de la Grande-Bretagne, avant qu'une révolution mène à une république en 1910. Devant l'inertie des différents gouvernements qui se sont succédés sur une vingtaine d'années, le ministre des finances de l'époque, Salazar, soutenu par le pouvoir militaire et le clergé, a voulu y mettre de l'ordre et s'est vite accaparé les rênes du pouvoir. le régime salazarien, véritable dictature policière, a duré presque 40 ans.
Vers la fin de sa vie, les colonies africaines ont accédé à l'indépendance, les unes après les autres et les portugais rapatriés.
A la mort de Salazar, il n'a pas fallu 18 mois pour restaurer la république avec un président élu au suffrage universel.
En raison notamment de la neutralité du Portugal lors e la seconde guerre mondiale et surtout, de sa situation géographique plus qu'intéressante, le Portugal est entré dans l'Europe, poussé par le président français, François Mitterand.
Cette adhésion a permis au Portugal d'accéder aux accords bilatéraux, au libre échange, au développement économique qui se mondialise.
Mais il semble que l'histoire se répète. Avec cette succession de gouvernements (partis socialiste et social-démocrate), et un véritable bal d'élections, de nominations, de démission, de réélection, etc... On a l'impression que cela n'en finit pas depuis 30 ans.
Et comme l'explique bien l'auteur, l'adhérence du Portugal à l'Europe a certes enrichi beaucoup de gens, mais n'a pas amélioré le niveau de vie du portugais, avec ses 600 euros de "smig", l'absence d'emplois qualifiés au point que nombre de jeunes doivent émigrer, principalement au Brésil, leur ancienne colonie !
Yves Léonard a fait un travail de recherches considérable pour écrire ce livre et je comprends qu'il soit qualifié de spécialiste du Portugal.
Tout grand merci à Babelio via Masse Critique
