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Critique de Notos


Découvrir Leopardi par le biais de sa pensée politique effraiera plus d'un lecteur ; c'est pourtant une des façons les plus directes de constater combien les réflexions de cet esprit « froid », comme il aime à se décrire, non seulement furent précises et lucides à son époque mais le restent et le sont même parfois encore davantage à la nôtre.
Génie ignoré parce qu'irrécupérable, esprit dont le cynisme n'a d'égal que l'idéal qui l'a fondé, Leopardi nous détruit ici avec courage et audace le présupposé que la civilisation n'est une évolution ni logique ni bénéfique de la nature humaine : la raison est un principe destructeur, et la preuve la plus brillante est la réflexion même de l'auteur.
À travers des extraits de son journal de chevet, le Zibaldone, Leopardi expose donc ici une forme de conception de la vie politique qui dépasse largement le cadre dans lequel on l'entend parfois en philosophie ou en économie : la politique, la science de la Cité et des masses, demeure plus que tout une connaissance des individus, de l'Homme.

Un grand coup de chapeau aux éditions Allia pour avoir eu le courage d'affronter le Zibaldone et d'en proposer des clefs d'entrée comme celle-ci : la traduction est d'ailleurs remarquable.
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