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Critique de LaurentSeror


Ce petit livre est le bilan et la colère feutrée d'un lettré, la vue éclatée de son renoncement à la chose politique, si la chose politique, c'est vraiment d'avoir à tout prix les mains propres, en n'ayant pas de mains. Il y a aussi, en fond, la déception Sarkozy et c'est que ça vous tirerait presque des larmes. En tout cas, ça prenait visiblement de la place sur la patate. Pour le reste, l'engagement et les convictions de ce monsieur ont été de survoler le pays le regard braqué loin vers l'horizon en chevauchant comme des chevaux ailés de grandes et belles idées. Pourtant souvent lucide, (« nous ne sommes plus la patrie de ces droits-là (les droits de l'homme), il suffit de voir l'état de nos prisons« ) il n'a visiblement pas été en mesure d'avoir de ses grandes idées un usage moins consternant.

Et puis alors il faut lire pour les croire les paragraphes ni plus ni moins que « gourmands » consacrés aux grandes dames de la cour. le plus ouvertement gênant c'est celui qui a l'air de tripoter du dos de l'index Carla Bruni. Mais les autres sont croquignoles aussi : Rama Yade, Rachida Dati, Benazir Bhutto, que de frissons…

Extrait :

« Et puis il y avait Valérie Pécresse ! Une beauté faite d'ironie, d'étonnement, de séduction, de bouche mutine… Un rien de Catherine Deneuve, un autre rien de Sophie Marceau, et beaucoup d'elle-même, une actrice aux prises avec des étudiants mécontents, déjà trop vieux, toujours mal rasés. Qu'elle était belle sa petite fermeté discrète ! sa résistance souriante faisait du bien au pays, elle honorait cette élégance des femmes de France dont admirons la permanence. »

Trouvaille de boîte à livres, ce livre-ci va être rendu à sa vie sauvage où il pourra bien édifier au hasard d'autres curieux et railleurs.
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