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Critique de BazaR


Cinquième roman du cycle de Lanmeur, c'est surtout le premier qui me laisse un sentiment mitigé.

Oh, la plume de Christian Léourier est toujours aussi belle et ses descriptions de l'âme humaine m'emportent toujours avec autant de facilité. C'est la société qui nous est décrite qui m'a laissé dubitatif de bout en bout.

Ce qui attire Lanmeur vers la planète Ti-Grid, c'est le fait qu'il n'y existe pas de loi communautaire pour ordonner les actes des hommes. Aucune structure d'autorité ; à chaque homme sa loi ; point final. Et pourtant la société ne sombre pas dans le chaos, la liberté de l'un n'outrepasse pas celle de l'autre. C'est donc une sorte d'idéal anarchiste auquel est parvenu Ti-Grid.
Je n'ai pas réussi à adhérer à ce postulat. L'auteur a beau l'intégrer dans une société située sur une planète perdue où les hommes ont pu subir une modification génétique réduisant leur capacité à la violence (c'est moi qui fait cette hypothèse qui n'est jamais mentionnée dans le roman) ; il a beau ajouter un « liant » au travers d'une drogue qui permet à des groupes de partager leurs émotions ; je ne pense pas que cela suffise à faire tenir la structure.
Même non écrits, des rituels, des lois communautaires habitent ces villages, ne serait-ce que la loi de l'hospitalité. Si un individu est considéré importun par les villageois, leur mépris, leur indifférence affichée le blacklistent jusqu'à ce qu'il ne le supporte plus, et cela est une forme de jugement sans procès.

L'histoire n'est pas si mal cependant. Elle raconte l'évolution de Skiath, un homme né autochtone mais adopté par un colon Lanmeurien, à la recherche de son identité, de son nom véritable. Elle raconte comment les Lanmeuriens – qui se veulent Rassembleurs de toutes les humanités de l'univers – méprisent en fait les locaux.
Mais cette histoire est très lente, teintée de désespoir, car le « chacun sa loi » ne permet pas de construire de grandes choses, à peine de survivre dans un monde relativement hostile. Au final, je n'ai pas compris ce qu'avait gagné Skiath, ni le Lanmeurien qui l'avait adopté. le résultat, c'est la considération de la violence comme forme acceptable de loi. Qui gagne ? Qui perd ? Je n'ai pas vraiment compris.

J'espère que mes critiques sur Lanmeur inciteront un autre babéliote de se lancer dans la lecture du cycle, et qu'il me donnera ainsi les clés de ce roman.
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