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Critique de Wyoming


Catherine Leroux a construit cette dizaine de nouvelles à partir d'un fait divers à savoir la découverte d'un squelette dans un bois au sommet d'une colline, à proximité de l'Hôpital Victoria de Montréal.

Elle a donc opportunément baptisé l'inconnue, dont ne subsistent que quelques ossements, du prénom de Victoria. Et elle a donc imaginé les trajectoires variées de ces Victoria qui les mèneront toujours sur cette colline pour y terminer leur vie.

La qualité des nouvelles est inégale, chaque lecteur peut donc les apprécier selon sa réceptivité et ses perceptions. le style est là, brillant, alternant courtes phrases et propositions plus étoffées, avec de rares dialogues qui traduisent exactement les sentiments de ceux qui les prononcent.

Victoria est tour à tour faible ou forte, admirée ou ignorée, aimée ou délaissée, elle-même aimante, la couleur de sa peau pouvant elle aussi changer, voire être martyrisée par un urticaire géant provenant du simple fait de côtoyer des humains. En tout cas, elle est toujours puissamment déterminée à accomplir sa destinée et, si elle cherche quelquefois des échappatoires illusoires, elle revient invariablement vers le chemin qui la conduit à l'aboutissement de son enveloppe corporelle.

C'est une oeuvre essentiellement psychologique, avec de très beaux portraits féminins, développés au fil des pages au point que, quelle que soit la Victoria finale, le lecteur ne peut que s'attacher à l'image qu'elles toutes lui renvoient, quitte à construire lui-même celle qu'il veut reconnaître comme sa propre héroïne.

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