Et moi, je navigue et, de manière étrange, parfois je me fais vraiment des amis. Lorsque je cherche l'amitié des Palestiniens, il est rare qu'ils acceptent. Chez les Egyptiens, l'ouverture à l'égard d'Israël est dérisoire. Les Syriens n'ont pas vraiment accès à Internet. Mais quand je m'adressais à des Iraniens, ils acceptaient tous sans exception, et j'entrais sur leur site. Leurs albums photos semblaient avoir été pris au coin de ma rue, dans l'appartement d'un de mes amis. Ils m'attiraient dans un fleuve bouillonnant de conversations menées dans un univers parallèle, qui ressemblait en tout point au nôtre, sinon que les couleurs en étaient plus intenses. Et chaque photo, chaque histoire révélait un petit détail pris sur un autre planète, une lune en orbite sur une autre trajectoire.
(Postface)
Ne lis pas trop, cela te déprimeras.
L'écriture m'offre l'occasion de m'évader vers des expériences que j'ai manquées ou qu'il m'est interdit de vivre, vers des mieux que je n'ai pas eu le privilège de visiter et que je ne visiterai peut-être jamais, vers des êtres auxquels je n'ai pas eu accès, et au bout du compte, je m'interroge, à quoi aurait ressemblé ma vie, avec eux, dans leur peau ?
Nous sommes si peu de temps sur terre, ce n’est pas grave si nous faisons un peu de bruit.
C’est encore une chance qu’ils ne puissent pas espionner nos pensées, a lâché Babak, car c’est bien là que se commettent les péchés les plus graves.
De temps à autre, je veux savoir si ma vie a un sens et obtenir une réponse satisfaisante. Je veux emprunter une fois que peu de gens ont empruntée.