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Critique de Aela


C'est une vaste fresque familiale qui s'étend sur trois générations. le début de l'histoire se passe à l'aube des années 60 à Londres: Julia Lennox, d'origine allemande, recueille chez elle sa belle-fille Frances et les deux enfants de celle-ci, Andrew et Colin; le fils, Johnny, responsable communiste entièrement dévoué à la cause mais totalement oublieux de ses responsabilités familiales, déserte la maison.
La première partie de ce roman-fleuve aux multiples personnages met en scène Frances, mère-courage et oreille attentive pour les amis de ses fils, pour Sylvia, la petite-fille anorexique et les amis des amis, militants de causes multiples, représentatives des grands courants d'idées de l'époque.
La seconde partie décrit l'engagement de Sylvia devenue médecin, au service d'une mission africaine à Zimlia (nom fictif d'un pays qui ressemble fort au Zimbabwe où a vécu l'auteur pendant sa jeunesse). Son combat humanitaire se heurte aux artifices des organismes officiels censés aider les populations en butte à la pauvreté et au sida, ainsi qu'à la corruption des dirigeants politiques.
D'une génération à l'autre, il s'agit de formes différentes d'engagement personnel: envers la famille traditionnelle (Julia, la grand-mère) , envers la famille élargie, les proches, les tourmentés (Frances) et envers les déshérités des anciennes colonies africaines (Sylvia).
Au fil du roman, on note des repères temporels, tels l'assassinat de Kennedy (1963) l'année 68, l'indépendance de "Zimlia" (indépendance du Zimbabwe, ex-Rhodésie en 1980) ou encore la désintégration de l'ex-URSS;
Le pilier de cette fresque reste la généreuse Frances, qui renonce à ses aspirations artistiques pour mieux assurer la cohésion de la famille.
Un très beau livre, qui reflète l'expérience et les préoccupations de l'auteur qui reste préoccupée par l'avenir du Zimbabwe, plus de cinquante ans après son départ de ce pays.
Enfin on peut voir dans ce livre le regard distancié d'une octogénaire sur une société en pleine mutation, où chacun doit se construire, redéfinir son propre rôle face à la famille, à la politique, à l'aide humanitaire, sans aliéner sa propre liberté, se renier ou se déconstruire.
Un grand moment de lecture...
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